Trahison, dictature, Philippot, et...Führer : l'interview choc de Jean-Marie Le Pen<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine Le Pen.
Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine Le Pen.
©Reuters

Confessions intimes

Mis à l'écart du FN, le père de Marine Le Pen se rendra ce vendredi au TGI de Nanterre pour contester la suspension de son adhésion. Il a également donné une interview au Figaro dans laquelle il critique vertement sa fille et parle de son avenir.

Comme à son habitude, il ne mâche pas ses mots. Jean-Marie Le Pen doit se présenter ce vendredi au tribunal de Nanterre pour contester la suspension dont il fait l'objet au sein du FN. Au même moment (10h) et aussi à Nanterre, le FN réunira son bureau politique afin de réécrire les statuts du parti, et notamment supprimer le titre honorifique de président d'honneur. Les militants devront ensuite voter par voie postale, avec des résultats attendus mi-juillet. Un vote qui pourrait pousser irrémédiablement le fondateur du parti vers la sortie.

C'est dans ce cadre que Jean-Marie Le Pen a accordé un entretien au quotidien Le Figaro, publiée jeudi soir. Mis à l'écart du FN, celui qui est pour le moment suspendu de son titre de président d'honneur ne digère toujours pas cette décision. "Nous ne sommes pas dans un parti démocratique", estime-t-il. "Il est autoritaire, pour ne pas dire dictatorial puisque seule la volonté exprimée par Marine s'impose, sans aucune discussion. Tout le monde doit plier".

Interrogé sur le congrès de Lyon (où Marine Le Pen avait été réélue présidente du Front national sans adversaire et avec 100 % des suffrages exprimé), le fondateur du FN répond "elle a été réélue parce qu'elle était seule candidate mais il est quand même acceptable que, dans un mouvement, ce ne soit pas la parole d'un Führer qui fasse l'évangile". Puis de poursuivre : "Il n'y a jamais de débats au Front national. Le bureau politique ne parle pas politique".

Alors qu'ils s'écharpent régulièrement par médias interposés, le député européen en a remis une couche sur Florian Philippot, vice-président du FN, qu'il accuse d'avoir "emprisonné" sa fille. "Marine Le Pen a besoin de Philippot qui a eu la sagesse d'écarter les gens qui pouvaient le concurrencer dans la fonction qu'il occupe auprès d'elle", souligne-t-il. "Maintenant, elle est sa prisonnière. Elle est une communicante remarquable, c'est vrai, mais en dehors de cela, il y a des lacunes considérables que comble, tant bien que mal, Monsieur Philippot, seul à pouvoir le faire puisqu'il s'est rendu indispensable".

L'homme conclut en laissant entrouverte la porte à un éventuel nouveau parti politique au cas où il serait définitivement écarté du Front national. "Il n'y aucune raison que je prenne des engagements de loyauté à l'égard de Marine Le Pen qui me trahit".

Lu sur Le Figaro

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