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Le don de sang gratuit
menacé en France
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True blood

Le gouvernement envisage d'importer du plasma issu de dons rémunérés pour faire face à la pénurie récurrente.

Peut-on vendre son sang? Selon une information exclusive obtenue par Le Point, le gouvernement réfléchit très sérieusement à la question. Le ministère de la Santé envisage en effet d'importer du plasma de l'étranger pour faire face à la pénurie récurrente de sang. Une première dans l'Hexagone, où le don de sang est extrêmement encadré, en particulier depuis l'affaire du sang contaminé révélé en 1991, et notamment régi par un principe - jusqu'ici - inaltérable : la gratuité. En France, le don du sang est "éthique" : à savoir volontaire et non rémunéré.

Jamais remis en cause depuis la première loi régissant la transfusion sanguine, en 1952, c'est ce principe de gratuité qui est aujourd'hui menacé.

L'objectif de la gratuité est double :

- Affirmer un choix philosophique : le corps ne peut se vendre, seul un don est possible.

- Assurer une sécurité maximale au donneur et au receveur : si le don de sang était rémunéré, on pourrait craindre que certains donneurs, motivés par l'appât du gain, mentent en répondant aux questions préalables au prélèvement.

Pour remédier au manque de sang chronique, l'Établissement français du sang, établissement public opérateur de la transfusion sanguine en France, a proposé plusieurs scénarios au ministère de la Santé. Qui n'en a validé aucun à ce jour. Le gouvernement se tournerait vers une entreprise basée en Suisse, Octapharma. Problème : celui qui se revendique "leader européen des médicaments dérivés du plasma" ne peut garantir que son plasma est "100 % éthique".

Lu sur Le Point

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