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Réforme du collège : "Vous ne voulez pas l'excellence pour tous, mais "la médiocrité pour tous" s’inquiète un collectif de jeunes
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En résistance

Le collectif Jeune et Contre, formé d’étudiants et de jeunes professionnels, demande à la ministre de l'Education nationale de suspendre la controversée réforme du collège.

"Vous ne voulez pas étendre l'excellence à tous, vous préférez la médiocrité pour tous". Les mots sont cinglants. Ils ne viennent toutefois pas d'une formation politique mais bien d'un collectif d'étudiants et de jeunes professionnels, nommé Jeune et Contre, qui dit non à la controversée réforme du collège pilotée par Najat Vallaud-Belkacem. Leur tribune a été publiée sur le Huffington Post et leur lettre à la ministre de l'Education nationale sur le site du Figaro.

"C'est avec stupeur que nous avons constaté la publication du décret portant réforme du collège", commencent-ils. "L'ensemble des acteurs de la société civile réclamait à cor et à cri un véritable débat, tant votre projet était contestable. Vous avez préféré passer en force".

Le collectif fustige la volonté de la ministre de supprimer les classes bilangues. "Beaucoup d'entre nous ont étudié l'allemand dès leur entrée au collège. Ignorez-vous qu'il y a 50 ans, le Général de Gaulle et le chancelier Adenauer signaient le traité de l'Elysée, dans lequel il était fondamentalement question d'une meilleure connaissance de la langue et de la culture de l'autre? Ignorez-vous le rôle que cette connaissance mutuelle a joué dans le rapprochement de deux peuples que la défiance et la guerre avaient opposés pendant plus d'un demi-siècle?

La disparition programmée du latin et du grec est également dans leur viseur.  "Le latin et le grec nous ont permis de mieux saisir les racines de la langue française et de découvrir les trésors de la civilisation gréco-latine qui ont façonné notre continent."

Les signataires se montrent aussi inquiets quant à la refonte des programmes voulue par la ministre. "Nous avons appris avec peine que l'on négligeait des pans entiers de notre passé, relégués au rang d'options: la Chrétienté médiévale, la Renaissance, les Lumières. C'est mépriser, Madame la Ministre, les nouveaux arrivants sur notre sol, que de penser qu'ils ne peuvent s'assimiler à l'histoire, au passé et à la culture de la France".

Le collectif demande l’organisation d'"un véritable débat démocratique sur l'école" et "la suspension du décret d'application".

Lu sur le Figaro

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