Les Républicains : une première journée de travail sur l'islam et "la place des religions"

Les Républicains ont tenu aujourd'hui une première journée de travail sur les religions en particulièrement l'islam, en présence de plusieurs représentants religieux, dont des responsables musulmans venus dans une certaine agitation en dépit d'un appel au boycott lancé mercredi par peur d'une "instrumentalisation" ou d'une "stigmatisation" des musulmans de France. 

Des représentants des cultes catholique et juif ont également assisté à la première partie de cette journée de travail. "L'intitulé des travaux du matin avait été modifié à notre demande pour concerner l'ensemble des religions et non l'islam" explique un proche du grand rabbin de France Haïm Korsia.

"Nous avons eu des échanges jusqu'à la dernière minute - je ne parlerais pas de pressions -, jusqu'à ce qu'on se soit assuré que les conditions étaient réunies pour un débat serein et équilibré (…) La politique de la chaise vide est la pire des politiques. Nous avons préféré y aller et dire ce que nous avions sur le cœur" a estimé Dalil Boubakeur, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Il n'y a pas de sujet? Avec les gens qui prient dans des caves et des maires qui ont du mal à construire des mosquées?", a quant à lui estimé Henri Guaino ce jeudi, qui a organisé cette réunion avec le député Gérald Darmanin. "Il faut en parler, il faut travailler et trouver des solutions, sinon vous ouvrez la voie à tous les extrémistes et à toutes les démagogies" a-t-il ajouté avant de critiquer la "coalition des grandes consciences et des autruches" contre cette initiative.

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Dans un communiqué publié ce jeudi, Marine le Pen juge que cette journée de travail sur l'islam plaçait les Républicains "face à leur bilan désastreux" sur ce sujet : "Sans doute honteuse du bilan de Nicolas Sarkozy en la matière, l'ex-UMP organise ce jour une réunion à huis clos sur 'l'Islam en France'. Il est vrai que la politique de Nicolas Sarkozy a été un échec complet, dont nous payons aujourd'hui chèrement les conséquences" estime la présidente du Front National. 

"La question est maintenant de savoir si son parti va s'excuser pour l'immigration massive qui a abondamment nourri le fléau du communautarisme, et qui met aujourd'hui en péril l'unité de la Nation; l'inepte tentative d’organisation de 'l'Islam de France', gangrenée par les fondamentalistes de l'UOIF et le chaos qui prévaut depuis plus de trois ans en Libye et en Syrie, consécutif aux choix stratégiques désastreux de Nicolas Sarkozy, poursuivis par François Hollande" poursuit Marine Le Pen.