Fillon exige une baisse des bonus des banques

Le référendum grec ne change rien à l'affaire : l'accord européen du 27 octobre restera "notre feuille de route commune et doit être mis en place dans les meilleurs délais", a indiqué le Premier ministre François Fillon, qui a reçu ce mercredi matin à Matignon, les dirigeants des grandes banques françaises : Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas), Frédéric Oudéa (Société générale), François Pérol (BPCE), Bernard Delpit (Crédit agricole), Michel Lucas (Crédit mutuel-CIC) et Philippe Wahl (Banque postale).

Ils ont une nouvelle fois assuré au Premier ministre qu'ils pourront répondre aux exigences de Bruxelles sans aide publique, par une simple mise en réserve de leurs résultats. Les établissements devront présenter avant le 15 décembre un calendrier précis sur la manière dont ils entendent mettre en œuvre ces plans de recapitalisation.

Pour rappel, les besoins en capitaux neufs de BNP Paribas sont estimés à 2,1 milliards d'euros, ceux de BPCE à 3,4 milliards et ceux de Société générale à 3,3 milliards.

"Le renforcement des fonds propres des banques doit être notre priorité absolue", a martelé François Fillon. Pour que les banques consacrent l'essentiel de leurs résultats à cet effort de recapitalisation, les distributions de bonus seront surveillées de très près. Le gouverneur de la Banque de France vérifiera en amont le montant des enveloppes concernées.