Viols en Centrafrique : le laxisme de l'ONU en question<!-- --> | Atlantico.fr
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Des soldats français en Centrafrique.
Des soldats français en Centrafrique.
©Reuters

Pointée du doigt

De nombreuses organisations humanitaires fustigent la lenteur et l'inaction onusienne dans les affaires d'abus sexuels.

Les Nations unis sous pression. Alors que plusieurs soldats français sont accusés d'avoir commis des viols sur mineurs en Centrafrique au printemps 2014, l'Onu est soupçonnée de laxisme, de se contenter de mesures internes, par peur notamment de compromettre les missions de paix.

Selon plusieurs experts, les Nations unis ont un véritable problème avec les accusations d'abus sexuels. Dans l'affaire des soldats français en Centrafrique, c'est bien une enquête de l'Onu qui a lancé les soupçons. Et pourtant, si un travailleur humanitaire de l'organisation, Anders Kompass, n'avait pas personnellement décidé de prévenir les autorités françaises, il est possible qu'aucune suite n'aurait été donnée. Depuis cette initiative, l'homme fait d'ailleurs l'objet d'une enquête de l'Onu, et pourrait être licencié pour avoir diffusé ce rapport.

Un rapport interne de l'Onu rendu public en mars dernier tirait pourtant déjà la sonnette d'alarme concernant les abus sexuels. Le texte dénonce "une culture du silence" aux Nations unis, des investigations trop faibles et une inefficacité chronique de l'organisation à poursuivre les criminels.

"L'Onu ne peut pas poursuivre des soldats coupables," précise Ruth Wedgwood, une experte en droit international. "Ses derniers sont de la responsabilité du pays dont pour lequel ils travaillent. Mais le vrai problème, c’est que l'ONU ne vérifie que trop rarement lorsque des cas". En effet, même lorsque un procès a lieu, les accusés sont rarement condamnés faute de preuves.

Dans le cas des militaires français, l'Onu se défend en indiquant que sa mission sur le terrain a commencé après les accusations de crimes. Mais l'opération française était tout de même soutenue par les Nations unis et l'organisation aurait été au courant des abus.

Lu sur The Washington Post

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