L'Allemagne aurait espionné des hauts fonctionnaires français et européens pour le compte de la NSA<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
L'Allemagne aurait espionné des hauts fonctionnaires français et européens pour le compte de la NSA
L'Allemagne aurait espionné des hauts fonctionnaires français et européens pour le compte de la NSA
©Reuters

Scandale

Selon le quotidien allemand "Süddeutsche Zeitung", ces écoutes auraient été réalisées entre 2002 et 2013 depuis la station d'écoute bavaroise de Bad Aibling.

Alors qu'elle s'était indignée à corps et à cris en apprenant que la NSA américaine l'avait espionnée, l'Allemagne ne serait pas toute blanche non plus. Selon une information du quotidien Süddeutsche Zeitung parue ce jeudi 30 avril, les services de renseignements allemands (BND) auraient espionné des "hauts fonctionnaires du ministère français des Affaires étrangères, du Palais de l'Elysée et de la Commission européenne" pour le compte de cette même NSA. Ces écoutes auraient été réalisées entre 2002 et 2013 depuis la station d'écoute bavaroise de Bad Aibling, précise le journal. Scandalisés par ces révélations et effrayés par les conséquences qu'elles pourraient avoir sur les relations franco-allemandes, des responsables politiques outre-Rhin demandent à la chancelière Angela Merkel de présenter ses excuses à la France, selon l'édition allemande du Huffington Post.

L'Allemagne est déjà embarrassée par des révélations d'espionnage supposé depuis 2008 de firmes européennes par le gouvernement allemand pour le compte de la NSA, diffusées lundi 27 avril par le célèbre quodtien Bild. Celui-ci assure avoir consulté deux documents envoyés par le renseignement allemand à la chancellerie en 2008 et 2010 sur l'espionnage économique pratiqué par la NSA. Ces missives feraient notamment état de tentatives d'espionnages depuis 2005 visant EADS (devenu Airbus) et Eurocopter (aujourd'hui Airbus Helicopters). Si le gouvernement a immédiatement rejeté la faute sur ses services de renseignement, il n'a pas réussi à dissiper les doutes et n'a fait qu'alimenter encore un peu plus la polémique autour du contrôle du BND.

Le ministre de l'Intérieur allemand Thomas de Maizière, à l'époque directeur de la chancellerie et donc forcément au courant des activités de la BND, a promis de s'exprimer dès la semaine prochaine sur ces révélations devant la commission d'enquête parlementaire allemande. 

Lu sur le Huffington Post

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !