Viols en Centrafrique : une quinzaine de soldats français suspectés dont certains auraient été identifiés<!-- --> | Atlantico.fr
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Les soldats français en Centrafrique
Les soldats français en Centrafrique
©Reuters

Scandale

Selon Reuters, des enquêteurs se sont rendus sur place pour obtenir des informations plus précises.

Nouvelle polémique autour de l'intervention française en Centrafrique. Après la diffusion d'une photo montrant un soldat français arborant un insigne nazi, c'est une affaire de viols sur des enfants centrafricains qui secoue la Grande Muette.

Selon un rapport de l'ONU, révélé par The Guardian, des militaires étrangers et notamment des Français auraient sexuellement abusé de mineurs entre décembre 2013 et juin 2014 à Bangui, la capitale du pays. "Les enfants ont identifié seize soldats violeurs" explique au Point Paula Donovan, la directrice d'une ONG qui a transmis le rapport au Guardian, bien que le nombre de militaires impliqués ne soit pas très clair. "Quand ils ont vu les soldats français, ils sont allés à leur rencontre pour leur demander à manger et à boire. Les militaires leur disaient : Tu auras à manger contre du sexe" explique-t-elle en se basant sur les témoignages de six enfants. "Certains ont subi des sévices sexuels, certains des viols et d'autres racontent qu'ils ont été témoins de viols commis sur leurs camarades," poursuit-elle.

Contacté par le Figaro, le ministère de la Défense affirme avoir lancé une enquête en juillet  2014, après qu'Anders Kompass, un travailleur humanitaire de l'ONU, ait décidé de faire fuiter le document. "L'ensemble des investigations n'ont pas permis d'identifier les éventuels responsables de ces actes" explique-t-on au ministère. "Il ne s'agit pas de quelque chose de systémique mais de cas isolés." L'enquête serait toujours en cours.

En revanche, une source judiciaire contactée par Reuters affirme que certains des soldats ont été identifiés par des recoupements de témoignages et des déplacements en Centrafrique.

De son côté, le lanceur d'alerte Anders Kompass est lui aussi visé par la justice. Selon l'AFP qui cite une source à l'ONU, la divulgation a eu lieu seulement une semaine après sa finalisation, trop peu pour affirmer que le dossier était discrètement enterré. Le fonctionnaire suédois a été mis à pied pour "une violation grave du protocole."

Lu sur Le Figaro

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