En Arménie, François Hollande appelle à la "défense de toutes les minorités et notamment des chrétiens d'Orient"

"Le message d'Erevan, c'est un message de paix." Voilà ce qu'est venu déclarer François Hollande en Arménie, 100 ans après le terrible génocide qui a fait plus 1,5 million de victimes arméniennes. "Nous n'oublierons jamais les tragédies que votre peuple a traversé" a-t-il lancé lors de son allocution, soulignant l'importance de la loi reconnaissant l'existence de ce massacre perpétré par les autorités turques. "Cette loi proclame une évidence, elle énonce des faits établis depuis longtemps par des historiens" insiste-t-il. "C'est reconnaître une tragédie, c'est lutter pour que le souvenir de cette horreur puisse empêcher qu'une autre horreur ne se reproduise."

Cette cérémonie intervient alors que la Turquie et de nombreux alliés (comme les Etats-Unis) refusent toujours toute reconnaissance du génocide. "En Turquie des mots importants ont déjà été prononcés, mais d'autres sont encore attendus, pour que le partage du chagrin puisse être le partage du destin" a poursuivi François Hollande.

Au-delà du cas arménien, le chef d'Etat en a profité pour lancer un appel à la "défense de toutes les minorités et notamment des chrétiens d'Orient" dans un contexte très tendu en Europe et dans le monde où ces peuples sont la cible de l'Etat islamique.

François Hollande était notamment présent aux côtés de Vladimir Poutine.