Décès de migrants : Amnesty International dénonce les lacunes du dispositif européen <!-- --> | Atlantico.fr
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Depuis la fin de "Mare Nostrum" en janvier 2015, l'opération "Triton" constitue le seul dispositif encore en vigueur.
Depuis la fin de "Mare Nostrum" en janvier 2015, l'opération "Triton" constitue le seul dispositif encore en vigueur.
©Reuters

Urgence

Selon Amnesty International, une telle augmentation du nombre de naufrages mortels en Méditerranée résulte du remplacement du dispositif "Mare Nostrum" par l'opération "Triton".

L'ONG Amnesty International publie ce mercredi un rapport intitulé "Naufrages en Méditerranée : la honte de l’Europe", dans lequel sont énumérés les différents facteurs qui expliquent l'accroissement du nombre de décès de migrants en Méditerranée depuis trois mois. Plus de 1 600 personnes y ont perdu la vie depuis le mois de janvier alors qu'elles tentaient de rejoindre les côtes européennes. Sur l'ensemble de l'année 2014, l'ONG affirme que 3500 migrants sont morts dans cette zone. La publication de ce rapport intervient trois jours après le naufrage d'un chalutier au large des côtes libyennes, dans lequel 800 migrants sont décédés.  

Selon Amnesty International, une telle augmentation du nombre de naufrages mortels en Méditerranée résulte du remplacement du dispositif "Mare Nostrum" par l'opération "Triton".

Dans le cadre du plan "Mare Nostrum", l'Italie avait réalisé de nombreuses opérations de sauvetage en mer, dont une grande partie au large des côtes libyennes où la zone de surveillance avait été étendue entre 2013 et 2014. Depuis la fin de "Mare Nostrum" en janvier 2015, l'opération "Triton" constitue le seul dispositif encore en vigueur. Celui-ci prévoit de surveiller seulement les frontières de l'Union Européenne, notamment au large de Malte et de l'Italie.

Alors que l'Italie déboursait 9,5 millions d'euros par mois pour le précédent dispositif de surveillance et de sauvetage, le budget de l'opération "Triton" déployée par l'agence européenne Frontex se chiffre seulement entre 1,5 et 2,9 millions d'euros mensuels.

"Nous voulons une opération plus importante que Mare Nostrum, qui était le minimum que l’on puisse faire. Il est nécessaire que les 28 États de l’Union Européenne participent" estime Jean-François Dubost, responsable du programme "personnes déracinées".

"Nous verrons si le mandat de sauvetage et de secours en mer figure, ou si Triton restera une mission de surveillance des frontières" a-t-il ajouté. Les chefs d'Etats et de gouvernement de l'UE doivent participer à une réunion extraordinaire jeudi 23 avril afin de prendre des mesures d'urgence.

Lu sur La Croix

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