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Les hôpitaux syriens
cibles de la répression
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Torture

Dans un rapport, l'ONG Amnesty international dénonce les actes de torture commis dans les hôpitaux pour écraser l'opposition.

Même l'hôpital n'est plus un refuge. En Syrie, les opposants blessés lors d'affrontements avec le régime prennent à nouveau des risques en se rendant à l'hôpital. "Le gouvernement syrien a transformé les hôpitaux en instruments de répression alors qu’il met tout en œuvre pour écraser l’opposition", écrit Amnesty International.

Dans son rapport intitulé "Crise sanitaire : le gouvernement syrien prend pour cible les blessés et le personnel médical", l'ONG dénonce des actes de torture et des mauvais traitements infligés dans au moins quatre hôpitaux publics, soit par les forces de sécurité, soit par les médecins eux-mêmes.

Cilina Nasser, chercheuse sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, se dit « extrêmement préoccupée par le fait que les autorités syriennes auraient donné carte blanche aux forces de sécurité dans les hôpitaux, et que dans bien des cas le personnel hospitalier aurait infligé des actes de torture et des mauvais traitements aux personnes même dont ils sont censés s’occuper".

Amnesty International raconte par exemple l'histoire d'Ahmed. Fin août, il est frappé par les forces de sécurité syriennes et amené inconscient à l'hôpital national de Tell Kalakh. Un témoin raconte la scène qui se déroule aux urgences :« Il était entouré par sept ou huit agents de sécurité, dont certains armés de fusils, et par des infirmières en blouse blanche. Il a ouvert les yeux et a dit : " Où suis-je ? " Tout à coup, ils se sont rués sur lui et ont commencé à le rouer de coups. »

Dans le gouvernorat de Homs, un médecin raconte les menaces proférées par les forces de sécurité lors d'un interrogatoire qui finira en passage en tabac : "La personne chargée de l’interrogatoire a demandé :"Tu veux être torturé ou tu veux parler ?"Il m’a accusé ainsi que mes collègues de soigner les blessés sans en avertir les autorités et m’a demandé les noms des blessés."

De plus en plus, les Syriens choisissent de renoncer aux soins plutôt que de prendre le risque de se rendre dans un hôpital.

Lu sur Amnesty International

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