Suicide de Jean Germain : le monde politique est bouleversé<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Suicide de Jean Germain : le monde politique est bouleversé
©

Réactions

De François Hollande à Manuel Valls en passant par Gérard Larcher et Claude Bartelone, le monde politique a tenu ce mardi 7 septembre à rendre hommage à l'ancien maire de Tours "confronté à la violence de la vie publique".

Mardi 7 avril au matin, l'ancien maire socialiste de Tours, Jean Germain, a été retrouvé mort près de son domicile après avoir laissé une lettre d'adieu alors qu'il devait comparaître devant la justice dans l'affaire des "mariages chinois" organisés dans sa ville. Dans la soirée, le parquet a annoncé que l'homme s'était "bien suicidé", selon les premiers éléments de l'enquête. Le monde politique est sous le choc de ce drame inattendu.

A commencer par le Parti socialiste

C'est "un drame terrible qu'un homme puisse se supprimer parce qu'il ne veut pas que son honneur soit atteint", "un grand élu vient de disparaître dans des conditions qui sont particulièrement cruelles", a déclaré François Hollande. 

Manuel Valls, quant à lui, s'est dit "bouleversé" par la mort de l'ancien maire de Tours, dont il était très proche. " Je perds un ami. Il se trouve que nous étions très liés avec Jean Germain" qui a été " un élu extraordinaire" et a "changé en profondeur" sa ville. "Je lui avais rendu d’ailleurs hommage il y a quelques jours puisque j’étais en réunion publique à Tours dans la mairie dont il avait été pendant plusieurs années un élu extraordinaire. Il avait changé en profondeur sa ville", a déclaré le Premier ministre alors qu'il arrivait à une réunion du groupe PS à l'Assemblée nationale. "Il était là, j’étais heureux qu’il soit là. Je savais qu’il avait à affronter un moment difficile, ce procès", a-t-il poursuivi. " Je pensais qu’il avait la force et la détermination pour pouvoir se confronter à la justice". " Jean était profondément tourangeau. Il portait en lui d’ailleurs une part de cette douceur du centre de la France. C’était un républicain, un laïc engagé, un enseignant ", a-t-il poursuivi. 

Jean Germain était aussi un ami pour Pierre Moscovici, comme l'a laissé entendre le commissaire européen aux affaires économiques et financières sur Twitter. 

François Rebsamen, le ministre du Travail a, pour sa part salué un "homme intègre et honnête" qui n’a pas "supporté de voir son honneur bafoué dans les médias et de comparaître comme accusé alors qu’il se considérait comme innocent et victime d’une manipulation", tandis que Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale a rendu " hommage à un grand élu de la République qui a consacré sa vie à son territoire et à ses concitoyens".

Bruno le Roux, chef de file des députés PS, a, lui estimé que le suicide de Jean Germain était "un traumatisme pour notre démocratie". " Son geste exprime le désarroi d’un élu dévoué au bien public et qui n’a pas supporté que son honneur soit entaché par le procès judiciaire qui le concernait ". 

Par ailleurs, beaucoup de personnalités politiques, ont fait le lien entre la pression de plus en plus forte excercée sur les élus par les médias et l'opinion publique. Le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi rendu hommage aux hommes publics "confrontés à la violence de la vie publique".

Une violence également dénoncée par certains membres de l'UMP

A l'annonce de la mort de Jean Germain, Gérard Larcher, le président du Sénat a critiqué un "système qui s’emballe, sans discernement, sans considération pour l’honneur (...) qui n’a finalement jamais rien retenu depuis Pierre Bérégovoy". Ce dernier s'était suicidé le 1er mai 1993, un mois après avoir quitté ses fonction de Premier ministre de François Mitterrand, quand son nom s'est retrouvé cité dans une affaire politico-financière. 


Gérard Larcher : "Le système n’a rien retenu...par LCP

Christian Cambon, sénateur UMP du Val de Marne, est allé dans le même sens : selon lui, face à Jean Germain, " certains journalistes ou certains juges auraient dû faire très attention. Voilà un homme qu’on a conduit à la mort! "" Il faut cesser de croire que les élus s’en mettent plein les poches, c’est archi-faux", a quant à lui déclaré le député UMP Jacques Myard dans les couloirs de l’Assemblée.

Mais si "la pression se fait de plus en plus forte", elle ne vient pas seulement des médias, selon le trésorier de l’UMP Daniel Fasquelle. "On a des concitoyens qui se comportent parfois comme des consommateurs. Ils consomment du service public, ils consomment des élus, ils deviennent exagérément exigeants, et refusent parfois de prendre en compte les contraintes qui pèsent aussi sur les élus", conclut-il. 

Lu sur Les Echos

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !