Zèle mal placé
Départementales : empêché de voter à cause de sa kippa, le rabbin de Toulouse porte plainte
Il dénonce un "excès de zèle" et une "discrimination" après qu'un assesseur du bureau de vote a tenté de lui enlever sa kippa, refusant de le laisser voter avec ce signe religieux.
Dans un contexte social tendu, les incidents pour des raisons religieuses se multiplient. Cette fois, c'est le rabbin de Toulouse, Avraham Weill, qui a porté plainte pour discrimination.
L'histoire remonte à dimanche dernier, jour du premier tour des élections départementales. Au moment de voter, un assesseur exige qu'il retire sa kippa pour pouvoir glisser son bulletin dans l'urne. "Cette déléguée de la liste du Front de gauche a voulu m'imposer de retirer ma kippa en invoquant la laïcité" raconte-t-il à l'AFP. "C'est un excès de zèle de quelqu'un qui ne connaît pas le code électoral, il n'y a pas eu d'insulte, mais une volonté de m'intimider."
Quelques jours après l'hommage aux victimes de Mohammed Merah, l'incident lui a laissé un goût amer. "Je ne souhaitais pas médiatiser cet incident et donner du grain à moudre à ceux qui pensent que les juifs cherchent à se victimiser, mais j'ai effectivement porté plainte au commissariat central, après avoir mûrement réfléchi car je ne suis pas un procédurier" renchérit Avraham Weill.
Du côté du Parti communiste français, on reconnaît que la déléguée s'est emportée à tort. "Il s'agit d'une mauvaise interprétation de la loi électorale" explique le secrétaire départemental. En l’occurrence, la loi n'interdit pas les signes religieux dans les bureaux de vote. Le PCF a assuré son soutien "total" contre l'antisémitisme, tout en regrettant l'incident.
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