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Nigeria : Boko Haram aurait enlevé plus de 400 femmes et enfants dans la ville de Damasak
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Drame

"Ils ont pris 506 jeunes femmes et enfants. Ils ont tué environ 50 d'entre eux avant de partir", a rapporté l'un des habitants de cette ville proche de la frontière tchadienne à Reuters.

La situation s'empire chaque jour un peu plus au Nigeria où des combattants de la secte islamiste Boko Haram ont capturé plus de 400 femmes et enfants à Damasak, a rapporté Reuters mardi 24 mars. L'armée avait pourtant réussi à reprendre le contrôle de cette ville, proche de la frontière tchadienne, à l'extrême nord-est du pays, il y a une dizaine de jours. On ignore encore quand le drame a eu lieu exactement et l'information n'a pas encore été confirmée auprès de l'administration nigériane.

"Ils ont pris 506 jeunes femmes et enfants. Ils ont tué environ 50 d'entre eux avant de partir", a témoigné à Reuters Souleymane Ali, l'un des habitants de Damasak, ajoutant : "Nous ne savons pas s'ils en ont tué d'autres avant de partir, mais ils sont partis avec les autres." Le pauvre homme a vu son épouse et trois de ses filles enlevées par les combattants islamistes. "Ils m'ont dit que deux de mes filles seraient mariées cette année. Ils m'ont dit aussi : "Ce sont nos esclaves, on les emmène parce qu'elles nous appartiennent", a-t-il raconté. Et de conclure : "Nous avons vu les pires choses que vous puissiez imaginer. Ils ont tué tous nos amis, nos familles". Une autre habitante, citée par The Independant, a eu plus de chance : elle a réussi à sauver ses deux enfants en les cachant chez elle. Selon son témoignage, les djihadistes auraient rassemblé les captifs dans la principale mosquée de la ville avant de les emmener avec eux.

La semaine dernière, les troupes nigériennes et tchadiennes qui combattent Boko Harma dans la région avaient découvert au moins 70 cadavres sous un pont proche de Damasak. Les exécutions avaient été attribuées à la secte. Cette nouvelle attaque intervient alors que les élections présidentielles doivent se tenir samedi 28 au Nigeria.

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Lu sur Europe 1

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