Jean-Louis Debré livre ses confidences sur Jacques Chirac <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Jean-louis Debré publie ce jeudi "Le Monde selon Jacques Chirac" aux éditions Tallandier.
Jean-louis Debré publie ce jeudi "Le Monde selon Jacques Chirac" aux éditions Tallandier.
©Reuters

Souvenirs

"Il est inclassable politiquement. Ce n'est pas un dogmatique. Dans une espèce de tradition gaulliste, ce n'est ni la droite, ni la gauche. Mais ET la droite ET la gauche" estime Jean-Louis Debré.

Jean-Louis Debré publie ce jeudi "Le Monde selon Jacques Chirac", un ouvrage consacré au parcours de l'ancien président de la République, dont il est toujours proche. Interrogé par Le Figaro, il évoque sa proximité avec Jacques Chirac : "Je lui raconte l'actualité. Il pose beaucoup de questions, plus qu'il ne parle" confie-t-il.

Jean-Louis Debré évoque par exemple son entrevue avec l'ex-président au lendemain des attentats qui ont frappé Paris le 7 janvier. "Comment vois-tu les choses?" s'interroge Jacques Chirac auprès de son ami de 50 ans. "Lorsque j'ai essayé de lui raconter les événements, de lui décrire les manifestations, j'ai senti une angoisse. Je la lisais dans ses yeux. Mais, en même temps, ce n'est plus tout à fait son monde…" rapporte Jean-Louis Debré.

Sur le parcours politique de Jacques Chirac au sens large, Jean-Louis Debré observe : "Il est inclassable politiquement. Ce n'est pas un dogmatique. Dans une espèce de tradition gaulliste, ce n'est ni la droite, ni la gauche. Mais ET la droite ET la gauche".

"On voit à travers de ce qu'il a dit, ce qu'il a écrit pendant 40 ans, qu'il y a une sorte de constance chez Jacques Chirac. Il y a des grands thèmes. Il trouve que l'on n'a pas assez pas approfondi notre dialogue des cultures. Il y a cette lutte qu'il a voulu contre l'immigration illégale pour mieux intégrer l'immigration légale, cette lutte contre toutes les discriminations -  la Halde, c'est lui qui l'a créée. Quand on voit qu'il a voulu aider - parce qu'il croit à la laïcité de l'État - tous ceux qui poussaient vers un État encore plus laïc ; c'est lui qui est à l'origine de la loi interdisant le port de signes religieux à l'école, parce qu'il y a la laïcité" se souvient aussi jean-Louis Debré.

"Ce qui est très intéressant chez Jacques Chirac, c'est que voilà un homme de gauche qui a commencé sa carrière politique en distribuant l'Humanité devant l'église Saint-Sulpice à Paris, qui va un moment au Parti socialiste avec son ami Rocard mais qui le quitte rapidement, qui à ce moment-là n’adhère pas au gaullisme parce que le RPF, il trouve ça beaucoup trop conservateur, c'est Pompidou qui va l'amener à la politique" raconte aussi Jean-Louis Debré ce jeudi sur Europe 1.

L'ancien ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac se souvient aussi de quelques anecdotes heureuses, comme la passation de pouvoir avec François Mitterrand de 17 mai 1995 : "François Mitterrand l'a accueilli et l'a entraîné dans son bureau. Pour lui être agréable, il avait fait remettre la pièce à l'identique de la période du général de Gaulle. Même mobilier, même disposition. Du coup, l'investiture a pris un peu de retard. Mais le geste était sympathique!".

Lu sur Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !