François Fillon n'a pas "l'intention de rester dans la vie politique" s'il n'est pas élu en 2017<!-- --> | Atlantico.fr
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François Fillon se livre dans Society
François Fillon se livre dans Society
©Reuters

Stop ou encore

Le député de Paris, plus offensif que jamais, s'est livré dans un entretien de six pages dans le premier numéro du magazine Society, nouveau magazine, lancé par So Press.

Dans le premier numéro du magazine Society, nouveau magazine, lancé par So Press (l'éditeur de So Foot), publié vendredi, François Fillon (http://www.society-magazine.fr/), toujours plus offensif, a livré une interview vérité de six pages. Une attitude résolument détendue pour cet entretien entres confidences et analyses politiques. Les journalistes n'hésitent pourtant pas à l'attaquer d'entrée sur sa côte de popularité, au plus bas, dernièrement, lui qui était le plus populaire à droite. François Fillon accuse la presse et ajoute "évidemment, le facteur le plus important, ça a été la présidence de l'UMP. J'ai cru qu'on pouvait gagner à la loyale".

Il avoue même avoir voulu rompre avec l'UMP après les remous de l'affaire Copé. "J'avais créé un groupe puissant à l'Assemblée nationale, la majeure partie de mes amis m'auraient suivi. Mais, au dernier moment, nous avons renoncé à franchir le pas, au nom de l'unité de notre famille politique." Pire, il se demande s'il n'a pas "raté une occasion" puisqu'il avait alors décidé de saborder le R-UMP.

François Fillon évoque également sa vie difficile à Matignon avec Nicolas Sarkozy en 2010 : "Il faut se rendre compte de ce que c'est. Vous avez un président de la République pas très populaire et vous, à l'Assemblée nationale, les gens se lèvent dans l'hémicycle à chaque fois que vous prenez la parole, c'est grisant. Vous vous dites : "merde, je ne vais pas m'en aller ! Pourquoi je m'en irais ?" Je ne saurais jamais si j'ai raison ou tort."

Il explique qu'il n'a jamais eu "totalement la maîtrise d'un discours politique ou d'une action". Aujourd'hui, il est donc guidé par un projet politique en "rupture radicale" qu'il résume en une phrase : "je n'ai pas l'intention de rester dans la vie politique si je ne réussissais pas à me faire élire en 2017." François Fillon croit donc en son destin présidentiel parce que, selon lui, "pour la première fois dans l'histoire de la droite, il va y avoir une vraie élection primaire avant l'élection présidentielle… Elle est devenue incontournable."

En outre, François Fillon donne son avis sur le mouvement de Marine Le Pen : "Je ne jette pas la pierre à ses électeurs, mais si le FN est un jour en mesure de prendre le pouvoir, ce serait un désastre économique pour la France. Il faudra évidemment combattre ce scénario par tous les moyens, y compris en votant pour l'adversaire du FN, même s'il est de gauche." Il met en garde : "L'UMP exclura tous ceux qui feront un accord avec eux."

Dans un tout autre registre, lui qui tente de mettre une "barrière" entre sa vie privée et sa vie publique, il critique la "surexposition médiatique" et la présence répétée des politiques dans les "émissions satiriques" à la télévision qui "conduit à une certaine forme de mépris de la part des Français." Et d'ajouter : "Il faut savoir doser sa parole et ne pas mélanger les genres. Les gens ont une vie difficile, ils n'ont pas très envie de voir leurs hommes politiques faire les guignols à la télé." Enfin, il s'exprime aussi sur l'attitude à adopter quant aux affaires qui gangrènent la politique française. Et là, François Fillon, répond, sans détour : "Les gens qui fautent, il faut les mettre dehors et de manière définitive".

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