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Mort du sans-abri à Los Angeles : l'homme avait usurpé l'identité d'un Français
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Usurpation d'identité

Selon le Los Angeles Times, le SDF tué par des policiers dimanche avait volé le passeport d'un Français nommé Charley Saturmin Robinet à son arrivée aux Etats-Unis, à la fin des années 1990.

Si les circonstances de la mort du sans-abri abattu par des policiers à Los Angeles dimanche 1 er mars demeurent floues, on en sait désormais un peu plus sur son identité. Et elle n'est pas française, a indiqué le Los Angeles Time mardi 3 mars. Selon le journal, l'homme tué dans le quartier de "Skid Row" ("Les bas-fonds) à Los Angeles, allait par le nom de Charley Saturmin Robinet et était arrivé aux Etats-Unis depuis plus de 15 ans. Or ce nom n'était pas le sien mais celui d'un Français dont il avait utilisé le passeport en arrivant aux Etats-Unis. Le journal se base sur le témoignage d'Alex Cruau, le consul de France à Los Angels. Le véritable Charley Saturmin Robinet "est vivant et en France", a-t-il expliqué.

Toujours selon le Los Angeles Times, les autorités françaises ont découvert cette usurpation d'identité il y a bien longtemps déjà, après que le sans-abri a été condamné pour un braquage en 2000. Les autorités américaines s'étaient alors préparées à l'extrader vers l'hexagone. Steven Cron, l'ancien avocat du sans-abri, a précisé que ce dernier avait été condamné à 15 ans de réclusion pour un braquage à main armée commis en 2000 et était sorti de prison en 2013. "Je me rappelle assez bien de son affaire, c'était assez clair : plusieurs gars ont braqué une banque et sont sortis avec un paquet d'argent. Ils ont été suivis par les forces de l'ordre, il y a eu une course-poursuite et ils ont lancé des clous sur l'autoroute", a raconté Steven Cron.

La police avait finalement attrapé les braqueurs et le faux Charley Robinet avait parlé. "Si je me souviens bien, il disait avoir besoin d'argent pour se payer des cours de théâtre", se rappelle l'avocat. "Tous les autres braqueurs ont plaidé coupable (pour être condamnés à des peines moindres, ndlr), mais lui a insisté pour aller jusqu'au procès. J'ai essayé de l'en dissuader mais il a insisté. Il s'est solidement défendu durant le procès mais nous avons perdu", a-t-il encore dit.

Mais quelle que soit l'identité de l'homme abattu dimanche, les circonstances floues de sa mort ont créé une vive polémique. Après avoir visionné la vidéo de l'altercation avec la police sur Internet, de nombreux internautes ont dénoncé les méthodes des forces de l'ordre. Le chef de la police, Charlie Beck, a tenu à expliquer que l'homme avait été tué par les policiers car il avait essayé de se saisir de l'arme de l'un d'entre eux au cours d'une altercation. Ses explications n'ont pas apparement pas convaincu les dizaines d'Américains qui sont allés manifester hier devant le quatier général de la police de Los Angeles pour réclamer sa démission.

Lu sur BFMTV

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