Areva: le groupe confirme ses pertes, Emmanuel Macron préconise une "refonte du partenariat" avec EDF<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron veut un rapprochement entre Areva et EDF.
Emmanuel Macron veut un rapprochement entre Areva et EDF.
©Reuters

Pistes de réflexion

Le plan de redressement d'Areva passe par un plan d'économies, une relance de sa politique à l'export et une refonte de la filière nucléaire française, a expliqué le ministre de l'Economie au "Figaro".

Alors qu'Areva a officialisé ce mercredi 4 mars une perte de 4,9 milliards d'euros, le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron a expliqué dans une interview au Figaro, la façon dont l'État, actionnaire à 87%, compte redresser les comptes du groupe nucléaire. Il a notamment tenu à insister sur la nécessité de refondre la relation entre EDF et Areva. 

Pour Emmanuel Macron, les pertes d'Areva résultent "des prévisions trop optimistes qui avaient pu être faites, du constat de survaleurs ou encore de projets incertains dans un contexte d'un marché fortement affecté par l'accident de Fukushima". Qui plus est, "Areva paie aussi le prix d'années de manque de transparence et de mauvaises relations avec EDF", explique le ministre de l'Economie selon qui le redressement du groupe passe aujourd'hui par trois phases : "un plan d'économies, une relance de sa politique à l'export et une refonte de la filière nucléaire française". Le gouvernement a donc fixé au groupe désormais dirigé par Philippe Varin l'objectif de restaurer ses marges à hauteur d'un milliard d'euros d'ici trois ans. "Areva doit mener une politique beaucoup plus volontariste à l'export, dans le cadre de la filière nucléaire française. Son premier objectif, c'est bien sûr le marché chinois, dont la France est le partenaire depuis trente ans", explique Emmanuel Macron.

Par ailleurs, EDF ayant un rôle capital à jouer dans le redressement d'Areva, une refonte du partenariat de ces deux groupes est indispensable, estime Macron. Aussi, "les dirigeants d'EDF et d'Areva devront nous faire leurs propositions dans les semaines à venir", prévient-il. Son objectif étant bien sûr de favoriser le développement de la filière du nucléaire et d'exporter davantage, la refonte peut consister en "une plus grande coopération industrielle, ou aller jusqu'à un rapprochement, y compris capitalistique". Et le ministre de l'Economie de conclure qu'une capitalisation d'Areva est prématurée. "La responsabilité de l'État est de soutenir, de promouvoir et de mettre plus de cohérence dans la filière nucléaire", maintient-il. 

Ce mercredi 4 mars, Areva a officialisé dans un communiqué une perte de 4,9 milliards d'euros. Le groupe a également fait savoir qu'il présenterait d'ici à la publication de ses comptes semestriels un plan de financement pour la période 2015-2017. Ce dernier comportera un programme de cessation d'actifs supérieur à 450 millions d'euros. Le plan inclura également "des partenariats comportant un volet financier" et un "renforcement de ses fonds propres". Ce redressement passera par un recentrage sur "le coeur des procédés nucléaires", une refonte du partenariat avec EDF et un renforcement d'Areva en Chine.

"L'ampleur de la perte nette de l'exercice 2014 illustre le double défi auquel Areva est confronté : stagnation durable des activités nucléaires, manque de compétitivité et difficile gestion des risques inhérents aux grands projets. Le groupe a pris la mesure de la gravité de la situation", a déclaré le directeur général, Philippe Knoche, cité dans le communiqué. "Areva va se recentrer sur son coeur de métier, la maîtrise des procédés nucléaires clés pour le fonctionnement du parc mondial. Ce recentrage stratégique conduira à la révision de certaines ambitions, que ce soit dans la conduite des projets de nouveaux réacteurs ou dans les énergies renouvelables", a-t-il également déclaré. 

Lu sur Le Figaro

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