François Hollande : le chef de l'Etat veut "arracher" les électeurs du Front national pour "leur parler et les convaincre"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande veut "arracher" les électeurs du FN pour "leur parler".
François Hollande veut "arracher" les électeurs du FN pour "leur parler".
©Reuters

Questions/Réponses

"C’est un échec collectif quand un parti d’extrême droite est le premier parti de France", a déclaré le président de la République dans une interview menée par des lecteurs du "Parisien".

"Si le FN est dans la République, puisqu'il participe aux élections, c'est tout sauf le parti de la République". A l'occasion d'une interview menée par huit lecteurs du "Parisien" parue dans le journal ce mercredi 4 mars, François Hollande a déclaré vouloir "arracher" les électeurs du Front national pour "leur parler et les convaincre". Car pour le président de la République, les propositions du parti de Marine Le Pen "sont autant de reculs pour notre pays et pour ses électeurs". "C’est un échec collectif quand un parti d’extrême droite est le premier parti de France", a-t-il renchéri. Mais selon lui, "cela ne veut pas dire que ceux qui votent pour le FN soient convaincus par ses thèses". 

Le chef de l'Etat a également souligné que "notre pays [avait] besoin d'une vie politique où les idées s'affrontent pour éclairer les citoyens sur les choix possibles. [...] Chaque fois que Nicolas Sarkozy, ou tout autre, apporte des propositions, la démocratie est gagnante", a-t-il déclaré, assurant ne "pas être dans l'obsession" de l'élection présidentielle de 2017.

Au cours de cette interveiw, François Hollande a également répondu à des questions d'ordre économiques et sociétales. Interrogé sur l'emploi, il a notamment déclaré : "Sur le chômage, il n’y a pas de solution magique". Le président a d'ailleurs "demandé d’ouvrir un chantier pour encourager les embauches dans les PME afin de leur donner plus de souplesse". Au niveau des impôts, il a promis qu'il n'y aurait "pas d'augmentation d'impôts pour les années 2015,2016 et 2017". Selon lui, c'est le géant pétrolier français Total qui devrait être le plus gros contribuable français, ce qui n'est pas le cas. "Cela s'appelle de l'optimisation fiscale", a dénoncé François Hollande, en profitant au passage pour évoquer les pratiques fiscales de McDonald's. Le groupe est accusé d'avoir échappé à environ un milliard d'euros d'impôts en Europe entre 2009 et 2013 en ayant fait transiter une partie de son chiffre d'affaires par une société luxembourgeoise. 

Concernant le déficit français, François Hollande a promis que des "économies nouvelles" de 4 milliards d'euros seront "trouvées" en 2015 pour satisfaire Bruxelles. 

Questionné sur le service civique, il a évoqué son désir d'"expérimenter en métropole un service militaire adapté. C'est un encadrement militaire de huit mois, qui débouche sur une qualification ou sur un emploi", a expliqué le chef de l'Etat. Pour finir, François Hollande a fait part de son souhait que l'action de groupe, aujourd'hui réservée aux consommateurs, soit désormais "possible" face "aux discriminations". Et d'approuver ainsi une proposition de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui a déclaré il y a quelques semaines vouloir présenter bientôt au Parlement un projet d'action de groupe s'appliquant à la lutte contre les discriminations.

Lu sur Le Figaro

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