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Syrie : les députés français reçus par Bachar al Assad se rebiffent
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Contre-attaque

Gérard Bapt a indiqué avoir prévenu des conseillers diplomatiques du Quai d'Orsay. Quant à Jacques Myard, il explique vouloir faire un rapport au gouvernement.

Sous le feu des critiques de François Hollande, de Manuel Valls, de Nicolas Sarkozy et de la plupart de la classe politique, les parlementaires qui sont allés à la rencontre de Bachar al-Assad ont décidé de passer à la contre-attaque. Gérard Bapt, le député socialiste a été le premier à dégainer jeudi en expliquant qu'il avait prévenu des conseillers diplomatiques du Quai d'Orsay et de l'Élysée qu'il allait en Syrie. Il s'est aussi désolidarisé des autres parlementaires en affirmant ne pas avoir vu Bachar el-Assad comme les conseillers du Quai, de l'Élysée, de l'Intérieur" lui avaient demandé. Il précise donc être "resté à l'hôtel" alors que ses trois compagnons y sont allés.

"J'ai un certain nombre d'éléments à présenter au gouvernement et aux représentants du gouvernement, que je leur réserve" a-t-il indiqué. Interrogé sur le fait de savoir s'il regrettait ce déplacement qui fait beaucoup de bruit, Gérard Bapt a répondu : "Dans la vie, il ne faut pas regretter. Ce n'était pas un secret, une douzaine de députés socialistes étaient intéressés par ce déplacement".

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De son côté, le député UMP Jacques Myard a dit vouloir faire un rapport au gouvernement sur ce déplacement et l'entretien avec le président syrien Bachar el-Assad. Il a aussi affirmé que la décision d'aller en Syrie avait été "prise par les présidents des groupes France-Syrie de l'Assemblée et du Sénat". "Je n'ai pas exprimé une position de la France", mais "beaucoup de députés pensent comme nous" et "je vais faire un rapport au gouvernement français sur les informations que nous avons recueillies" a indiqué le député des Yvelines.

"Si vous pensez que les députés sont à la botte de l'exécutif, alors il n'y a plus de liberté en France. (...) S'enfermer dans cette espèce d'aveuglement idéologique que le chef de l'État et le Premier ministre expriment, c'est une faute géostratégique", a-t-il poursuivi. "Je ne suis pas là pour défendre Bachar el-Assad. Oui, il a du sang sur les mains, oui c'est un régime fort, mais il est là, il tient une grande partie du pays. Si on veut un règlement politique, il est un élément incontournable et il va falloir discuter avec lui, c'est une évidence" s'est-il justifié.

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