Visite des parlementaires à Bachar el-Assad : François Hollande condamne à son tour l'initiative<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande a réagi depuis les Philippines
François Hollande a réagi depuis les Philippines
©Pools News/Reuters

Critique

Plus tôt dans la journée, Manuel Valls critiquait cette "faute morale" des quatre députés et sénateurs.

Alors que le conflit s'enlise au Syrie, fallait-il débuter un dialogue avec Bachar el-Assad ? La réponse est non pour François Hollande. Après la visite de deux députés et deux sénateurs français, réalisée en toute discrétion le 25 février dernier, le président de la République a condamné cette initiative "parce qu'il s'agit d'une rencontre entre des parlementaires français qui n'ont été mandatés que par eux-mêmes avec un dictateur qui est à l'origine d'une des plus graves guerres civiles de ces dernières années, qui a fait 200.000 morts. 200.000 !" a-t-il martelé lors d'une conférence de presse aux Philippines.

Ce jeudi matin, Manuel Valls affichait le même discours, sur BFMTV : "C'est une faute morale. Ils représentent le pays. C'est une erreur, une faute, je le répète. Bachar el-Assad est un boucher".

Cette visite de Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne (et président du groupe d'amitié France-Syrie à l'Assemblée national), de Jacques Myard, député UMP des Yvelines, de Jean-Pierre Vial, sénateur UMP de Haute-Savoie, et de François Zocchetto, sénateur UDI de la Mayenne divise la classe politique.

A gauche, on condamne unanimement. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a promis que Gérard Bapt serait "déféré devant la haute autorité du Parti socialiste" et sanctionné.

A droite, l'UMP est partagée. D'un côté, ceux qui soutiennent totalement cette action faite sans l'accord du Quai d'Orsay, comme François Fillon. "C'est dans la grande tradition parlementaire que d'aller là où il se passe des choses, et d'entendre des gens" expliquait-il sur Europe 1. "Si j'avais l'occasion d'aller en Syrie, j'irais sans hésiter".

D'autres sont plus mesurés, à commencer par certains membres du groupe d'amitié France-Syrie."En tant que responsable de la politique étrangère à l'UMP, j'aurais aimé qu'ils me préviennent" explique le député Pierre Lellouche au Monde. "Sur le fond, j'ai toujours dit que la ligne politique de la France (…) posait problème, mais je n'y serais pas allé dans ce cadre, car il y a un risque d'instrumentalisation par le pouvoir en place."

Les quatre parlementaire ont justifié cette action par la possibilité de recrééer un dialogue avec le président syrien que "beaucoup de pays européens considèrent comme fréquentable" assure Gérard bast au micro de France Inter. " Pour faire la paix, il faut bien trouver un moyen de se parler."

Lu sur Le Monde

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