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Syriza : La gauche française se félicite, la droite prend acte
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Répercussions

Dans sa majorité, la classe politique française a applaudi la victoire du parti de gauche.

Voilà bien longtemps que la gauche radicale française ne réalise plus de tels scores, alors lorsque le cousin grec Syriza remporte une telle victoire, c'est un véritable jour de fête. "Les Grecs sont peut-être en train de faire sauter ce carcan et grâce à eux, peut-être qu'on va pouvoir remettre sur la table toutes les données qui nous rendent la vie infernale en Europe. Peut-être, oui, je le dis, c'est un moment historique" a ainsi expliqué Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV. Même enthousiasme pour Pierre Laurent, chef du parti communiste français. "C'est un immense espoir qui nous saisit," explique-t-il sur la même chaîne. "Je crois qu'en France tous les espoirs sont permis après une victoire pareille en Grèce." Dans Libération, l'écologiste Cécile Duflot, qui soutenait aussi Syriza, s'est fendue d'une tribune pour sonner "l'heure d'une alternance européenne." Le parti socialiste, dont l'équivalant grec a été balayé, s'est montré plus modéré, à l'image de son Premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis.

Le Front NAtional, qui soutenait aussi Syriza pour sa politique anti-austérité, s'est félicité de cette victoire, à travers notamment son vice-président Florian Philippot.

La droite souverainiste, anti-européenne, a elle aussi surfé sur cette bonne vague. "Je suis très heureux que le peuple grec ait enfin fait partir ceux qui le tuaient à petit feu" a ainsi expliqué Nicolas Dupont-Aignan à Paris Match. "Le bonheur en Grèce. Mme Merkel enfin désavouée. Bruxelles sanctionnée" a t-il ajouté sur twitter.

Reste la droite, dont notamment l'UMP, qui décide de "prendre acte du choix fait par le peuple grec" selon un communiqué. "Depuis trois ans, sous la direction du Premier Ministre Antonis Samaras, dont l'UMP tient à saluer l'action, la Grèce a conduit une politique courageuse d'assainissement de ses comptes publics et redressement de son économie (…) l'UMP espère que ces efforts, qui ont demandé d'importants sacrifices au peuple grec et qui commencent à produire leurs effets, ne seront pas dilapidés."

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Invité du grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, Xavier Bertrand a prévenu : "ce n'est pas le contribuable français qui paiera à la place du contribuable grec," explique-t-il, tout en reconnaissant que la victoire de Syriza "n'était pas une surprise." Pour sa part, Henri Guaino, interrogé par France 5, espère que cette victoire fera "réfléchir l'Europe et la faire revenir sur ses dogmes." Selon le député des Yvelines, "on a fait n'importe quoi en Europe depuis des années."

A l'étranger, les réactions sont aussi plus mesurées. Le président de la banque centrale allemande Jens Weidmann a réclamé au parti de "ne pas faire de promesses illusoires." Au Royaume-uni, le Premier ministre David Cameron s'est contenté d'un tweet qui résume son état d'esprit : "L'élection grecque accroîtra l'incertitude économique en Europe."

En Espagne, le parti Podemos s'est évidemment réjoui de la victoire de son équivalant grec au pouvoir. Podemos décolle lui aussi dans les sondages et pourrait créer la surprise lors des prochaines élections en Espagne.

Lu sur Le Point

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