Elections législatives en Grèce : un scrutin décisif pour l'Europe

Le monde politique et économique a les yeux tournés vers la Grèce, en premier lieu la troïka (Union européenne, BCE, FMI). Les bureaux de vote ont ouvert ce matin en Grèce pour ces élections législatives cruciales, dont le favori est le parti de gauche radicale, anti-austérité, Syriza.

Son leader Alexis Tsipras, a appelé vendredi les Grecs à lui donner "une majorité absolue" afin de pouvoir avoir "les mains libres pour négocier" avec les créanciers du pays. Et les sondages sont unanimes : cela est fort possible. L'écart va, selon les sondages, de deux points à près de dix points.

Au total, 9,8 millions d'électeurs sont appelés à élire 300 députés. Si le parti arrivé en tête n'obtient pas la majorité absolue, il dispose de trois jours pour tenter de trouver des alliances avec d'autres partis.

M. Tsipras, 40 ans, a averti la foule rassemblée à Athènes, jeudi soir, qu’il y aurait peut-être "de grands affrontements" avec les créanciers du pays sur la "dette onéreuse et insoutenable" de la Grèce (175% du PIB, plus de 300 milliards d’euros), mais qu’avec Syriza, la Grèce négocierait "fermement, avec détermination".

Alors que la Grèce a perdu un quart de son PIB depuis 2008 et que son taux de chômage dépasse les 25%, ces propos n'ont fait que galvaniser la population.