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Affaire Coulibaly : un des suspects avait été embauché par le rapporteur de la loi sur le terrorisme
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Ironie du sort

L'homme a été mis en examen mardi 20 janvier pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteinte aux personnes".

C'est une ironie du sort que le député Sébastien Pietrasanta aurait préféré éviter. Lui, le rapporteur du texte sur le terrorisme promulgué en novembre dernier, avait employé un des principaux suspects, mis en examen pour des liens supposés avec Amedy Coulibaly. Cela se passe en juillet 2010, à Asnières-sur-Seine, raconte Le Point. Sébastien Pietrasanta est alors maire de la ville et il décide d'employer Michaël A, un jeune de sa rue, en contrat unique d'insertion. Sa tâche consiste alors à "sensibiliser la population sur les thématiques de l'écologie et du tri sélectif."

Quatre ans et demi plus tard, les policiers soupçonnent ce même Michaël d'avoir fourni "une aide logistique" à Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de l'Hyper cacher. Selon le parquet de Paris, l'ADN du suspect a été retrouvé sur des pistolets au domicile d'Amedy Coulibaly ainsi que sur un gant retrouvé dans l'Hyper cacher. Par ailleurs, les deux hommes s'étaient téléphonés deux jours avant l'attaque.

"Jamais je n'aurais pu imaginer cela" raconte le député à l'hebdomadaire, qui se souvient d'un jeune homme "pas du tout radical" et dont "professionnellement, on n'avait rien à lui reprocher."

En revanche, le contrat va rapidement s'arrêter puisque, quelques mois après son embauche, il est condamné à 4 ans de prison dont un an de sursis pour un trafic de drogue. En fait, le casier judiciaire du jeune homme est déjà très chargé : vols, recel de vol, violences aggravées... Michaël multiplie les incarcérations. "Normalement, nous demandons le casier judiciaire de nos employés avant de les embaucher. Mais je ne m'occupais pas de de ces détails, ce n'était pas mon rôle. Nous faisions de l'insertion professionnelle", explique Sébastien Pietrasanta.

Reste à savoir à quel moment le jeune homme s'est radicalisé. "S'il s'est radicalisé en prison, c'est terrible", explique Pietrasanta au Point. "À l'époque, il avait vraiment la tête d'un gamin, un visage presque poupon. Il était extrêmement respectueux."

Lu sur Le Point

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