Prochain numéro de Charlie Hebdo : Luz justifie la une sur Mahomet<!-- --> | Atlantico.fr
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Le dessinateur Luz et le collaborateur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux.
Le dessinateur Luz et le collaborateur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux.
©REUTERS/Philippe Wojazer

Making-of

Lors d'une conférence de presse ce mardi, le dessinateur a expliqué comment son équipe et lui-même avaient choisi la une, qui selon lui, est avant tout "celle d'un homme qui pleure".

"J'ai écrit -Tout est pardonné-. Et j'ai pleuré". Ce mardi vers 15 heures, la rédaction de Charlie Hebdo a tenu un point presse dans les locaux de Libération, qui accueille la rédaction de l'hebdomadaire satirique, avant la parution demain d'une nouvelle édition tirée à trois millions d'exemplaires. Le dessinateur Luz y explique notamment comment lui est venu le dessin de une, déjà célèbre aux quatre coins de la planète.

"J'ai dessiné en disant 'Je suis Charlie' a déclaré le dessinateur. "C'est une idée que j'avais dans la tête. Mais ce n'était pas suffisant, ça ne faisait pas la une. Et puis il n'y avait plus que ce jus-là, cette idée de dessiner Mahomet... Je suis Charlie. Et je l'ai regardé, il était en train de pleurer. Et au dessus j'ai écrit 'Tout est pardonné'. Puis j'ai pleuré. Et c'était la Une. Et on avait trouvé la une. On avait enfin trouvé cette "putain" de une. Et c'était notre une".

"Ce n'était pas la une que le monde voulait qu'on fasse mais c'était la Une que nous, nous voulions qu'on fasse", a-t-il renchéri. "Ce n'était pas la Une que les terroristes voulaient qu'on fasse parce qu'il n'y pas de terroristes là-dedans". Questionné sur le côté provocateur et dangereux de cette nouvelle represenattaion du prophète de l'islam"Notre Mahomet, c'est avant tout un homme qui pleure", a expliqué le dessinateur. "On fait confiance à l'intelligence des gens, de l'humour, du second degré. Ceux qui ont commis cet attentat sont tout simplement des gens qui manquent d'humour".

Le dessinateur a également appelé à "faire vivre l'esprit de Charlie". Dans ce dernier numéro, dont l'exemplaire a pu se procurer un numéro, les lecteurs retrouveront également des dessins de Cabu de Wolinski, Charb, Tignous et Honoré, et des textes de Bernard Maris et Elsa Cayat, tous tués dans l'attentat de mercredi.

Lu sur Les Echos

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