A l'Europe de juger
Le sort de Vincent Lambert entre les mains de la Cour européenne des droits de l'homme
L'examen de ces cas, qui a beaucoup fait parler en France, par les 17 juges de la CEDH devrait prendre un à deux mois.
L'Europe en charge du douloureux dossier Vincent Lambert. La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), ultime juridiction judiciaire européenne, se penchera ce mercredi sur le cas de cet infirmier tétraplégique dont la femme demande l’arrêt de la l'alimentation et de l'hydratation artificielles, alors que les parents refusent l’arrêt des traitement. Ce sont eux qui ont saisi la CEDH, contestant la décision du Conseil d’Etat, en juin, d’autoriser l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielles.
Pour Jean Paillot, l'avocat de ses parents, "il n'y a aucune raison de mettre fin à sa vie, dans la mesure où Vincent n'est pas malade, où il n'est pas en fin de vie" . Pour ce dernier, l’arrêt des traitements serait une situation d'une situation d'euthanasie
Le Conseil d'Etat avait statué que le maintien en vie de l'homme de 38 ans constituerait une "obstination déraisonnable", compte tenu du caractère irréversible de l'état végétatif de Vincent Lambert. Pour le Conseil, la décision d'arrêt des traitements prise par les médecins et l'épouse de Vincent Lambert était légale et conforme au cadre tracé par la loi Leonetti de 2005
En septembre 2008, Vincent Lambert était victime d'un accident de la route sur la route qui le menait à son travail, qui le laisse tétraplégique et totalement dépendant.
L'examen de ces cas par les 17 juges de la CEDH devrait prendre un à deux mois, selon une source proche de l'institution. Si la Cour venait à se prononcer en faveur du maintien en vie de Vincent Lambert, la France serait contrainte d'appliquer cette jurisprudence en adaptant par exemple sa législation.
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