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Un maire de l'Essonne refuse d’enterrer un bébé rom dans sa commune
©Reuters

Roms et polémique

Plusieurs associations ont dénoncé une décision ignoble et raciste. Le maire se justifie en invoquant le manque de places.

"Ignoble", "raciste", "xénophobe". Les adjectifs ne manquent pas après la décision controversée de la ville de Champlan. Le maire divers droite de cette petite commune de l'Essonne a refusé qu'un nourrisson rom soit enterré  dans sa ville.

Maria Francesca (Maria comme sa grand-mère, Francesca comme la France), est décédée dans la nuit du 25 au 26 décembre, à l'hôpital de Corbeil, victime de la mort subite du nourrisson.

"Nous avons peu de places disponibles, a tenté de justifier Christian Leclerc, le maire de Champlan. "Il nous faut gérer les places au cas par cas, selon les circonstances, et si la famille habite sur place. Les concessions sont accordées à un prix symbolique et l'entretien coûte cher alors priorité est donnée à ceux qui paient leurs impôts locaux", a-t-il poursuivi.

Malgré ces explications, les associations ne décolèrent pas. "C'est du racisme, de la xénophobie et de la stigmatisation" s'est indigné le président de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR)."C'est ignoble", a renchéri Eve Desjardins dans les colonnes du Parisien. On ne peut refuser à des parents un carré de terre pour enterrer leur bébé, c'est du jamais-vu !" a fulminé cette militante de l'association Citoyens solidaires écologistes de Wissous

La petite Maria sera finalement inhumée à Wissous, après que le maire, Richard Trinquier (UMP), contacté par des associations, ait accepté. "Je suis surpris qu'on ait refusé l'inhumation. J'ai accepté pour ce petit enfant rom comme je l'aurai fait pour n'importe qui, car toute personne a droit à une sépulture décente", a déclaré l'édile, médecin de profession. "Il ne faut pas rajouter de la peine inutile à la détresse d'une maman qui perd son bébé, car c'est terrible". 

Lu sur Le Parisien

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