Les suicides d'enfants sont sous-estimés

Les suicides d'enfants ne sont pas fréquents, pourtant selon une étude que remet aujourd'hui au gouvernement le psychologue Boris Cyrulnik, ils sont plus nombreux qu'on ne le pense. En effet, selon le psychologue, les suicides d'enfants sont "certainement plus fréquents car les chiffres ne parlent que des suicides évidents"

"Le cumul des événements qui déclenche l’acte suicidaire résulte d’une cascade de déchirures invisibles, d’une convergence d’événements de nature différente". Pour Boris Cyrulnik, "une pichenette peut suffire pour passer à l’acte. Une phrase blessante, une petite frustration, une mauvaise note à l’école ou le déménagement d’un copain peuvent provoquer une déflagration exceptionnelle".

Afin de réduire ce genre de décès, Boris Cyrulnik propose une politique de prévention "autour de la naissance" en donnant une "cohérence aux métiers de la petite enfance" en formant les médecins, infirmières, éducateurs et enseignants à cette problématique. A l’école, il appelle à une adaptation des rythmes scolaires, une notation plus tardive et une lutte contre le harcèlement.