Poutine accuse "l'extérieur" d'être responsable de la crise en Russie<!-- --> | Atlantico.fr
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Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle.
Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse annuelle.
©Reuters

Nouvelle guerre froide ?

Le président russe tient ce jeudi sa grande conférence de presse annuelle qui pourrait durer des heures. Une prise de parole qui intervient alors que le rouble dégringole.

Comme tous les ans, Vladimir Poutine s'exprime devant ses concitoyens. Mais cette année, cette grande conférence de presse, qui peut durer pendant des heures, selon la volonté du président d'interagir avec les journalistes,  a une saveur particulière. Les sujets abordés, comme la crise ukrainienne, la chute du rouble ou les mesures économiques, le seront dans un contexte particulier.

En délicatesse avec l'Occident depuis l'intervention de la Russie dans la crise ukrainienne et en proie à des sanctions économiques, Vladimir Poutine s'en est pris à son ennemi de toujours. Il a d'abord accusé le monde occidental de vouloir créer un nouveau "Mur" en Europe et de se comporter comme un "empire" qui "veut faire marcher au pas ses vassaux". "Il s'agit d'un mur virtuel, mais il commence déjà à être construit", a déclaré le chef de l'Etat russe interrogé sur le climat de confrontation entre Russes et Occidentaux. "Le bouclier antimissile près de nos frontières, ce n'est pas un mur ? Nos partenaires ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs, qu'ils étaient désormais un empire et que les autres étaient des vassaux qu'il faut faire marcher au pas", a martelé celui au plus haut dans les sondages avec 80% d'opinions favorables.

C'est dans ce contexte de défiance avec l'Occident que Vladimir Poutine a abordé la question qui interroge tous les Russes: la situation économique de leur pays. Le président russe a annoncé un excédent de 1,9% du PIB pour cette année. Dans le même temps, pour l'homme fort de Moscou, "selon le scénario le plus pessimiste, je pense qu'il faudra deux ans" pour sortir de ce marasme économique. "Mais ce n'est pas du tout obligatoire. La situation pourrait s'améliorer plus tôt; Elle peut s'améliorer d'ici le premier, le deuxième semestre de l'année prochaine, au milieu de l'année prochaine, soit d'ici à la fin de l'année prochaine. Personne n'est capable de faire un pronostic exact. Il y a beaucoup trop de facteurs impossibles à prédire", a-t-il détaillé.

Car pour Vladimir Poutine, la chute du rouble est liée à des "éléments extérieurs". Jugeant les mesures prises par la Banque centrale et le gouvernement "adéquates", il a confirmé que les 8 400 milliards de roubles disponibles dans les réserves de change de la Russie seront suffisantes pour faire face à la chute vertigineuse de la monnaie. Le rouble a perdu plus de 60 % en un an. L'euro dépasse ainsi le seuil inédit de 100 roubles et le dollar celui de 80 roubles.

Lu sur Les Echos

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