UMP : Nicolas Sarkozy nomme une secrétaire nationale liée à l'extrême-droite

Il y a dix jours, Nathalie Koscuisko-Morizet parlait de "faute morale et politique à vouloir courir après" le FN. Mais cette aversion pour les idées de l'extrême-droite semble aujourd'hui toute relative. Selon Libération, c'est bien la nouvelle vice-présidente de l'UMP qui a soufflé le nom de Fatima Allaoui pour être nommé secrétaire nationale du parti en charge de la formation professionnelle. Un choix étonnant au vu du parcours atypique de cette élue du Languedoc-Roussillon.

Implantée à Béziers, la conseillère régionale a bien fait partie de l'UMP mais avait claqué la porte du parti quand ce dernier a refusé de lui apporter son investiture aux prochaines élections départementales. L'UMP lui refuse un canton favorable à la droite et aurait fait preuve selon elle de "communautarisme", lui préférant une circonscription à "forte population maghrébine". Au moment de ce départ, Fatima Allaoui a rejoint le SIEL (souveraineté, indépendance et liberté), un micro-parti rattaché au Rassemblement Bleu Marine.

A cela, l'élue a également tenté de chercher du soutien auprès du maire de Béziers, Robert Ménard, connu pour ces décisions polémiques, qu'elle avait pourtant combattu, alors sous la coupe de l'UMP, lors des dernières élections municipales. Le maire lui a refusé net tout soutien ou toute collaboration. Aujourd'hui Fatima Allaoui, même si elle soutient toujours les initiatives locales de Ménard, assure avoir "fait une crise d'adolescence politique". Elle parle aussi de NKM qui l'aurait "sauvée", et qui l'a "ramenée au bercail par son entremise".