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Karachi : Sarkozy dénonce une "volonté de nuire"
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Rebondissements en série

"Tout le monde sait que je n'ai rien à voir là-dedans", a lancé Nicolas Sarkozy devant les dirigeants de la majorité.

[Mis à jour le 28 septembre, à 18h00]

La Suisse accorde l'entraide judiciaire à la France, à la demande du juge Renaud Van Ruymbeke. «Certaines investigations ont déjà été exécutées, d’autres sont encore en cours», a déclaré le procureur Jean-Bernad Schmid à La Tribune de Genève.

L'enquête suisse porte exclusivement sur l'aspect financier de l'affaire Karachi, et ne s'occupera pas de l'attentat en lui même. Ce qui intéresse le procureur, ce sont les soupçons de rétro-commissions et les valises de billets qui auraient transité de Genève à Paris. "Une partie de la logistique dans cette affaire est passée par Genève." Et le procureur d'ajouter : "Vu l’actualité, nous sommes obligés de travailler assez vite."

[Mis à jour le 28 septembre, à 12h30]

Noël Mamère s'exprime à son tour sur l'affaire Karachi. Lundi soir, le député Europe Ecologie Les Verts a réclamé la levée du secret défense sur la totalité des documents. Il a déclenché un violent débat en dénonçant "les pressions exercées par (le) gouvernement pour mieux dissimuler une guerre de clans aux conséquences tragiques." Un peu plus tard, ses accusations se sont faites plus directes : "Un certain nombre de nos responsables politiques ont sans doute du sang sur les mains.

Réponse du premier ministre, en colère : "Hier, la gauche se drapait dans la présomption d'innocence pour protéger Dominique Strauss-Kahn. Aujourd'hui, vous la foulez aux pieds." Une faute politique, d'après François Fillon, mais surtout une faute morale.

[Mis à jour le 27 septembre, à 14h49]

Le chef de l’État s'est exprimé sur l'affaire Karachi mardi matin lors du petit déjeuner avec les dirigeants de la majorité. "Tout cela est infâme", a dénoncé le chef de l'Etat qui y voit une manœuvre à l'approche de l'élection présidentielle.

Selon Le Figaro, Nicolas Sarkozy a déclaré, agacé : "À chaque élection, on trouve quelque chose. Une fois, c'est mon possible divorce, une autre fois, c'est l'affaire Clearstream… Cette fois, on sort un truc d'il y a seize ans ! Tout le monde sait que je n'ai rien à voir là-dedans. D'autant plus que j'avais été réservé sur ces contrats quand j'étais ministre du Budget".

Après la mise en examen de Nicolas Bazire et de Thierry Gaubert dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels financements occultes de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy nie une quelconque implication. Il a rappelé qu'en "35 ans de vie politique" il n'avait jamais été impliqué dans une seule affaire.

[Mis à jour le 26 septembre, à 12h18]

Les révélations d'Hélène de Yougoslavie ont été vivement critiqué par sa fille Milena Gaubert. Celle qui s'est également exprimée sur l'affaire Karachi dans laquelle son père serait impliqué, a pris la parole pour défendre Thierry Gaubert.

Selon la jeune étudiante de 23 ans, Hélène de Yougoslavie a sciemment menti pour causer du tort à Thierry Gaubert, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. Milena Gaubert, fille aînée du couple en instance de divorce,  assure que sa mère est dépressive depuis de nombreuses années et que celle-ci aurait avoué "il y a quelques mois vouloir emmerder [son] père".

[Mis à jour samedi 24 septembre, à 10h50]

Dans une interview accordée au journal Le Monde, Hélène de Yougoslavie, séparée de son mari Thierry Gaubert depuis 5 ans, détaille ses voyages en Suisse pour aller chercher des valises de billets dans les années 1990 :

"Il m'est difficile de les dater très précisément. Je suis certaine que cela a commencé au début des années 1990. Et il se rendait en Suisse environ une fois tous les deux mois. [...] Il ne me disait pas pourquoi, ne me parlait pas des montants ni ne me montrait les billets. Généralement, il les ramenait dans des petites sacoches. [... ]Il m'a dit un jour qu'il allait chercher ces espèces en Suisse pour les remettre à Nicolas Bazire."

Hélène de Yougoslavie explique aussi pourquoi elle a attendu sa convocation devant la police pour parler :

"J'ai découvert à cette occasion des documents signés de ma main, je ne pouvais imaginer qu'ils étaient compromettants pour moi. Il s'est servi de moi pour ouvrir des comptes à l'étranger. J'ai pris conscience que mon mari m'avait trahie. C'est seulement lors de cette audition que j'ai découvert le lien avec le financement de Balladur, j'ai vraiment été écoeurée."

[Mis à jour vendredi 23 septembre, à 13h50]

Le Monde affirme que la défense de Brice Hortefeux ne tient pas. L'ancien ministre a en effet expliqué avoir appelé Thierry Gaubert après avoir lu dans Le Nouvel Observateur que la femme de celui-ci avait été interrogée par la police. Or l'article dont parle Hortefeux a été publié le 22 septembre, alors que le coup de téléphone en question a été donné le 14.

[Mis à jour vendredi 23 septembre, à 11h45]

Brice Hortefeux a démenti les accusations du Monde sur son implication en marge de l'enquête sur l'affaire Karachi. "Je démens totalement avoir eu des informations dans la procédure judiciaire en cours. Thierry Gaubert est un ami, je suis régulièrement en contact avec lui", a-t-il expliqué au quotidien. "J'ai eu des rumeurs d'origine journalistiques indirectes disant que sa femme l'attaquait durement. Des informations totalement publiées par Le Nouvel Observateur. Je l'appelle pour s'avoir s'il le sait et s'il confirme. La meilleure preuve que je n'avais pas accès à quoi que ce soit est que j'ai rappelé Thierry Gaubert lundi soir par hasard. Il était en garde à vue et je n'en étais pas informé. La conversation a duré trois phrases. Je lui ai dit : Allo c'est Brice, comment ça va ?. Il m'a répondu : Je suis en garde à vue", déclare l'ancien ministre.

Le Monde a révélé ce vendredi matin que le 14 septembre dernier, Brice Hortefeux aurait appelé Thierry Gaubert - depuis mis en examen - pour le prévenir que sa femme avait témoigné contre lui.

Le Monde cite des extraits d'une conversation téléphonique entre les deux hommes qui semblent prouver que le secret de l'instruction n'a en effet pas été respecté. "Elle balance beaucoup apparemment Hélène", aurait prévenu Brice Hortefeux, "le meilleur ami de Nicolas Sarkozy" rappelle le quotidien. "Qu'est-ce que tu as comme infos là-dessus, toi ? Parce qu'elle me dit qu'elle dit rien", répond Thierry Gaubert. "Ça m'embête de te le dire par téléphone […]. Je te raconterai mais ils ont énormément de choses […]. T'as eu Bazire ? Parce que visiblement il est lui dedans dans cette histoire", continue Hortefeux.

En garde à vue le 20 septembre dernier, Thierry Gaubert a admis que Brice Hortefeux lui avait bien confié que son ex-femme était le témoin clé dans l'affaire. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a également reconnu avoir ouvert à l'étranger des comptes bancaires destinés à accueillir des fonds non déclarés qui provenaient de l'intermédiaire Ziad Takieddine. Mais il assure qu'ils n'ont pas servi à financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995 et qu'ils ne sont pas non plus issus des contrats d'armement signés par son gouvernement fin 1994. Il certifie par ailleurs n'avoir jamais remis d'espèces à Nicolas Bazire.

Lu sur Le Monde.fr

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