Coup de froid
Vladimir Poutine veut tout faire pour empêcher une "révolution de couleur" en Russie
Le président russe considère les récentes révoltes dans le monde post-communiste comme un danger pour son pays.
La Révolution orange en Ukraine en 2004, celle des Roses en Géorgie en 2003 ou encore celle des Tulipes au Kirghizistan en 2005... Ces dernières années, les révoltes se sont multipliées dans les anciens satellites communistes. Poétiquement appelées "révolutions de couleur" ou "révolutions de fleurs", elles inquiètent de plus en plus Moscou. Et le soulèvement contre le président Ukrainien pro-russe, Viktor Ianoukovitch n'a pas arrangé les choses.
Ce jeudi 21 novembre, Vladimir Poutine a donc demandé au Conseil de Sécurité de Russie d'empêcher que cela puisse se produire dans le pays. "Nous avons vu les conséquences tragiques de ces soi-disant révolutions de couleur, le choc que les peuples ont enduré et continuent d'endurer" a déclaré le président. Tout doit être fait "pour que cela n'arrive pas ici" a insisté Poutine en s'adressant au Conseil de Sécurité.
Interrogé par les journalistes, le secrétaire du Conseil de Sécurité de la Fédération de Russie, Nikolaï Patrouchev, a accusé les Etats-Unis d'être "un des initiateurs des conflits" soulignant que si Washington continuait de fournir Kiev en armes, "le conflit s'aggraverait" en Ukraine. L'homme est par ailleurs interdit de séjour dans l'Union Européenne pour son rôle supposé dans la crise.
La Russie entretient des relations très détériorées avec les Etats-Unis et l'Europe. Les pires depuis la fin de la guerre froide. Le dernier G20 a été l'occasion de nouvelles tensions alors que l'Australie réclamait des comptes après le crash d'un avion de ligne imputé aux séparatistes russes, dans l'est de l'Ukraine.
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