Jean-Marie Le Pen sur les Roms : l'amende de 5 000 euros confirmée en appel<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Jean-Marie Le Pen sur les Roms : l'amende de 5 000 euros confirmée en appel.
Jean-Marie Le Pen sur les Roms :  l'amende de 5 000 euros confirmée en appel.
©Reuters

Condamnation

Le président d'honneur du Front national va "évidemment former un pourvoi en cassation", a annoncé son avocat.

Jean-Marie Le Pen a été condamné ce jeudi 20 novembre à 5 000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris pour avoir déclaré que les Roms "comme des oiseaux (volent) naturellement" lors de l'université d'été du Front national, le 22 septembre 2012. Le président d'honneur du parti va "évidemment former un pourvoi en cassation", a annoncé son avocat, Me Wallerand de Saint-Just.  

Jean-Marie Le Pen avait d'abord été condamné en première instance le 19 décembre 2013 pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de son appartenance à une ethnie. Il était notamment poursuivi par plusieurs associations antiracistes et parties civiles dont les avocats avaient dénoncé ses "propos nauséeux", sa volonté de "stigmatiser l'autre" ou son "humour raciste". Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis. Jean-Marie Le Pen avait alors fait appel mais lors de l'audience du 9 octobre l'avocate générale avait demandé la confirmation de sa condamnation.

La cour d'appel a toutefois ramené le chef de condamnation à "complicité" d'injure publique. En effet, les propos dénoncés avaient été diffusés sur le site Internet du FN. Me de Saint-Just avait alors assuré que son client n'avait jamais voulu une telle chose mais le tribunal avait écarté cet argument en première instance, Jean-Marie Le Pen n'ayant "jamais protesté contre cette diffusion ni sollicité le retrait de la vidéo litigieuse". Me de Saint-Just avait alors plaidé la relaxe, se défendant de la liberté d'expression et assurant que le terme "voler" ne désignait pas la "soustraction frauduleuse", mais un moyen de se déplacer dans les airs,"comme les oiseaux qui n'ont aucune frontière".

"Cette décision in fine est une violation très importante de la liberté d'expression", a déclaré Me de Saint-Just ce jeudi, ajoutant que son client "ira jusqu'au bout, devant la Cour européenne des droits de l'Homme qui se fait le chantre de la liberté d'expression et que précède habituellement la cour d'appel, sauf quand il s'agit de M. Le Pen".

Lu sur Le Point

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !