Jérôme Kerviel en quête de vérité : il demande une nouvelle expertise des pertes de la Société Générale

Jérôme Kerviel n'entend pas quitter la table. Pour lui, la partie est loin d'être terminée. C'est pourquoi, l'ex-trader va demander ce jeudi, et pour la troisième fois, une expertise des pertes subies par la Société Générale début 2008. Objectif : "faire surgir la vérité" comme il l'avait dit au préalable car selon lui, "il n'y a pas de perte". Il conteste toujours le chiffre de 4,91 milliards d'euros avancé par son ancien employeur.

La défense estime que le calcul réalisé est basé sur des éléments à charge fournis uniquement par la Socité Générale et que c'est la raison pour laquelle les commissaires aux comptes, l'Inspection générale des finances et la Commission bancaire l'ont validé. "Nous sommes les avocats de l'homme qui a été le plus lourdement condamné au monde (sur les dommages et intérêts), sans expertise", avait dit Me David Koubbi, le conseil de Kerviel.

La défense souhaite surtout démontrer que la banque a eu un rôle actif et non passif dans les opérations menées par Jérôme Kerviel. "Je compte sur (l') expertise indépendante pour démontrer que j'ai rien cramé" a twitté l'ancien trader. Un avis qui n'est pas partagé par la Société Générale qui estiment que "ces expertises existent déjà dans le dossier".

La banque estime enfin que les pertes causées par Kerviel ont été réduites par un autre trader, Maxime Kahn, missionné par elle afin de les atténuer. Elles seraient passées de 6,3 milliards d'euros, ramenée à 4,9.