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Rémi Fraisse : la conversation des gendarmes au moment des faits
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Le journal Le Monde a révélé ce mercredi une information selon laquelle les gendarmes présents lors de la mort du manifestant de 21 ans avaient tout de suite réalisé la gravité de la situation.

Le quotidien affirme s'être procuré un procès-verbal du 29 octobre relatant les conversations des gendarmes au moment des faits. Ces conversations ont été enregistrées par un gendarme qui filmait les débordements avec sa caméra. A propos des grandes lacrymogènes instantanées "F4", un militaire aurait ainsi ordonné à 1h53 : "Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l'instant, on le laisse".

Faisant référence à Rémi Fraisse, gisant sur le sol, un autre gendarme aurait alors dit : "C'est bon, il va se relever ! Il va se relever, c'est bon !". Constatant que Rémi Fraisse ne se relevait pas, plusieurs gendarmes sont allés chercher le corps du manifestant. "Il respire ou quoi ?" se serait interrogé un des gendarmes, selon le procès verbal. Un autre militaire se serait inquiété à 2h03 " Il est décédé, le mec... Là, c'est vachement grave… Faut pas qu'ils le sachent...". Contacté par le journal Le Monde, le service de communication de la gendarmerie a nié toute volonté des militaires d'étouffer l'affaire, expliquant qu'il " fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d'ardeur en apprenant la mort de Rémi Fraisse".

Le manifestant âgé de 21 ans est décédé dans la nuit du 25 au 26 octobre lors de violences entre opposants au projet de barrage de Sivens (Tarn) et des gendarmes. Dans les jours suivant le drame, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve avait été critiqué pour son absence de réaction.

Lu sur Le Monde

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