François Hollande sur TF1 : annoncer de nouveaux chantiers pour rebondir

Que faire quand vous êtes à 13% d'opinions favorables dans les sondages et que votre voix ne porte plus même dans votre propre camp ? C'est la question que se pose François Hollande. A mi-mandat présidentiel, le chef de l'Etat est dans une impasse. Mais il espère grâce notamment à l'émission qu'il fait ce jeudi soir sur TF1 retrouver un second souffle et une certaine aura auprès des Français. "Il faut qu'il soit innovant, clair, précis sur ses projets. Les gens ont envie de comprendre où on va" dit en off un de ses conseillers.

Innover, voilà le principal défi qui attend le président de la République car les Français semblent lasser d'entendre toujours le même refrain sur le pacte de responsabilité, encore dans les cartons, et le chômage. Interrogé par trois journalistes, Gilles Bouleau, présentateur du 20h00 de TF1, Thierry Demaizière, de "Sept à Huit", et Yves Calvi de RTL et par quatre Français "qui incarnent chacun les grandes questions liées à la crise", le chef de l'Etat va devoir convaincre.

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Pour ce second long "prime time", "important bien sûr, à mi-mandat" selon François Hollande lui-même, le président veut annoncer de nouveaux chantiers. "Les Français doivent se dire qu'ils ont beaucoup de chance (...), beaucoup d'atouts, beaucoup de leviers et c'est à moi de faire en sorte qu'il prennent conscience de leur force" a-t-il dit depuis le Canada en début de semaine. L'idée est donc "d'ouvrir le deuxième temps du quinquennat" a confié l'un de ses conseillers.

François Hollande va "s'expliquer", sur "les difficultés rencontrées", sur "l'action qui est conduite" et puis "sur la volonté de la poursuite" des "réformes", a encore expliqué Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement. Il "va annoncer de nouveaux chantiers, des initiatives", assure son entourage. Déclarations sur la politique de la ville et des quartiers, sur les jeunes, le service civique, croient savoir conseillers et membres du gouvernement. Il pourrait aussi parler des questions institutionnelles et préciser s'il est favorable à une dose de proportionnelle.

Pour François Hollande, c'est un peu du quitte ou double ce jeudi soir. Convaincre pour pouvoir continuer à exister, tel est l'enjeu.