Terrorisme : la DGSCI aurait déjoué trois attentats au cours de l'année

Trois tentatives d'attentats ont été déjouées en France ces derniers mois. C'est ce qu'indique une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), révélée ce lundi 3 novembre par RTL. Les terroristes voulaient frapper Lille, Nice et l'Ile de France. Invité de RTL ce matin, Bernard Cazeneuve n'a pas démenti la teneur du document. "Je ne confirme aucune note classifiée. Ce n'est pas moi qui dois les rendre publiques, le ministre de l'Intérieur, comme de celui de la Défense, est soumis à des obligations. Mais j'affirme que tous les jours, les services de la sécurité intérieure démantèlent des réseaux et déjouent des actes qui pourraient être dramatiques", a déclaré le ministre de l'Intérieur.

Selon Le Parisien, un attentat a été déjoué en Ile-de-France cet été avec l'arrestation de Mohammed Ouharani à Créteil. De retour d'un voyage en Syrie où il avait rejoint l'Etat islamique, le jeune homme de 20 ans s'informait sur des cibles potentielles en France et recherchait de l'argent pour acheter des armes. Pendant plusieurs jours, il avait évoqué sur Internet "les méthodes Merah et Nemmouche", avant d'être interpellé par la DGSI le 1er juillet. Il avait ensuite été écroué pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste".

Selon RTL, le projet le plus avancé était celui d'un attentat déjoué l'hiver dernier sur la Côte d'Azuer. En février, la DGSI a arrêté un homme, Ibrahim Boudina, en possession de canettes remplies de TATP. Cet explosif rudimentaire peut être fabriqué à domicile et produit l'effet de plusieurs dizaines de grenades. Le jeune homme rentrait tout juste de Syrie et prévoyait un attentat similaire à celui du marathon de Boston pendant le carnaval de Nice. Enfin, il y a tout juste un an, la DGSI a arrêté Lyes Darani alors qu'il était muni d'un mode d'emploi expliquant comment confectionner une bombe et d'une lettre en forme de caution religieuse pour commettre une action suicide.

Ces révélations interviennent alors que le projet de loi sur le renforcement de la lutte contre le terrorisme va être soumis à un ultime vote au Sénat mardi 4 novembre. Ce texte est censé contrôler la menace représentée par les djihadistes européens en Syrie et en Irak.