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Takieddine charge
Villepin et Chirac
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Affaires

Mis en examen mercredi pour complicité et recel d'abus de biens sociaux, Ziad Takieddine a mis en cause les deux hommes.

Mis en examen mercredi par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le volet financier de l'affaire Karachi, l'homme d'affaires aurait mis en cause Dominique de Villepin et Jacques Chirac. C'est ce qu'affirme vendredi le journal Le Monde, qui a eu accès au contenu de son interrogatoire. 

Ziad Takieddine est soupçonné d'avoir touché des commissions occultes après avoir joué les intermédiaires dans deux contrats d'armement signés par le gouvernement Balladur à la fin 1994, dont la vente de sous-marins au Pakistan. Les magistrats veulent savoir si des rétrocommissions ont alimenté la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Takieddine a affirmé n'avoir rien eu à voir dans ce contrat avec le Pakistan. 

L'homme d'affaire franco-libanais a ensuite évoqué un troisième contrat négocié entre la France et l'Arabie Saoudite, relatif à la surveillance des frontières du pays. Selon Takieddine, chiraquiens et sarkozystes se seraient mutuellement soupçonnés de tenter de prélever leur "dîme" sur le contrat. L'affaire a été gelée quand Dominique de Villepin a occupé le ministère de l'Intérieur, de 2004 à 2005. L'Elysée aurait tenté de relancer les choses en 2006, et Ziad Takieddine fait au juge Van Ruymbeke une confidence gênante pour Jacques Chirac :

"J'ai reçu la visite du général Rondot, qui m'a transmis un message de l'Elysée, qui voulait reprendre le dialogue avec les autorités saoudiennes en vue de la signature par le président Chirac du contrat Miksa. Le général Rondot a évoqué un partage des commissions. Je l'ai respectueusement éconduit."

Takieddine accuse ensuite Dominique de Villepin d'avoir fait définitivement échouer les négociations. Le contrat n'a jamais été signé.

Lu sur Le Monde

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