UDI : le patrimoine d'Yves Jégo fait l'objet d'une enquête <!-- --> | Atlantico.fr
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Yves Jégo est candidat à la présidence de l'UDI
Yves Jégo est candidat à la présidence de l'UDI
©REUTERS/Jacky Naegelen

A la loupe

Alors que les adhérents de l'UDI s'apprêtent à désigner le successeur de Jean-Louis Borloo, le candidat à la présidence du parti a dénoncé une machination.

Alors que les 27 000 adhérents de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) s'apprêtent à élire mardi 14 octobre le successeur de Jean-Louis Borloo, Yves Jégo, l'un des quatre candidats à la présidence du parti, fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet de Paris sur ses déclarations de patrimoine. Cette dernière a été ouverte en septembre 2013 et est toujours en cours. Selon Le Parisien, c'est la Commission pour la transparence financière de la vie politique qui a transmis le dossier au parquet. Ce lundi 13 octobre, le député-maire de député-maire de Montereau-Fault-Yonne en Seine-et-Marne s'est insurgé sur sa page Facebook contre "une polémique qui fait étrangement l'objet d'une mise en scène médiatique, comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI".

La Commission pour la transparence financière de la vie politique a été dissoute l'an dernier au profit de la nouvelle Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Elle s'est interrogée sur les déclarations de patrimoine d'Yves Jégo et son enrichissement inexpliqué de plusieurs centaines de milliers d'euros (au moins 300 000, assure Le Parisien) entre 2003 et 2009. Au cours de cette période, Yves Jégo a vu son investissement dans la société d'édition Timée- qu'il a en partie fondée- se multiplier par dix. Alors que son apport de départ était d'environ 3 000 euros en 2000, son bonus est passé à 300 000 euros, chaque part semblant passer de 15 euros à 1 400 euros. Le chiffre d'affaire de Timée n'a pourtant jamais décollé… Qui plus est, avant de vendre ses actions, Yves Jégo lui-même évaluait ses actions à zéro. En 2011, la société Timée a été placée en redressement judiciaire.

Par ailleurs, la Commission s'est également interrogée sur l'appartement acheté à Paris par Yves Jégo et son épouse, il y a six ans, pour 1,2 million d'euros. Au regard de ses revenus, comment le couple a-t-il pu assumer des remboursements de 7 000 à 8 000 euros par mois ? En effet, ils auraient atteint 50% de ses revenus. Interrogé par Le Parisien, Yves Jégo, qui assure n'avoir pas encore été entendu par la justice, a déclaré avoir "revendu cet appartement en 2010 parce que, effectivement, le taux d'endettement était trop lourd". Sur sa page Facebook, il assure se tenir "à la disposition des autorités tous les éléments attestant la régularité de la gestion de [son] modeste patrimoine".

L'issue de l'enquête préliminaire devrait déterminer si l'affaire mérite d'être classée sans suite ou renvoyée devant un tribunal. Mais pour Yves Jégo, "il n'y a sans doute rien de fortuit dans cet agenda qui apparaît comme savamment orchestré contre celui qui veut défendre coûte que coûte l'indépendance de l'UDI".

Lu sur Le Parisien

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