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Vente d'hélicoptères au Kazakhstan : l'entourage de Nicolas Sarkozy dans le collimateur de la justice
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Soupçons

Selon Le Monde, deux juges enquêtent actuellement sur les dessous de contrats signés en 2010 pour près de deux milliards d'euros. Deux proches de l'ancien chef de l'Etat ont été placés en garde à vue en septembre dans cette affaire.

Depuis l'annonce de son retour en politique, Nicolas Sarkozy n'est pas épargné par les révélations. En effet, depuis l'officialisation de sa candidature à la présidence de l'UMP, de nombreuses informations judiciaires le concernant sortent dans la presse. Dernier exemple en date, outre les multiples remous de l'affaire Bygmalion, on apprenait ce lundi que le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "abus de confiance", "complicité" et "recel" suite à l'invalidation de ses comptes de campagne pour l'élection présidentielle de 2012. Mais ce mardi, selon des informations du Monde, l'ex-chef de l'Etat pourrait bien devoir faire face à une nouvelle affaire.

En effet, selon le quotidien du soir, depuis le printemps 2012, deux juges d'instruction parisiens, saisis de faits de "blanchiment en bande organisée", "corruption d'agents publics étrangers", "complicité et recel" de ces délits, enquêtent sur les dessous de contrats signés en 2010 entre la France et le Kazakhstan, pour près de deux milliards d'euros. Concrètement, la justice chercherait à savoir si la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter a donné lieu au versement en France de rétrocommissions.

Que vient faire Nicolas Sarkozy dans cette histoire ? Selon les révélations du Monde, deux membres de son entourage ont été placés en garde à vue en septembre dans cette histoire. Il s'agit de Jean-François Etienne des Rosaies, un de ses anciens conseillers, et Nathalie Gonzalez-Prado, à l'époque chargée de mission pour Claude Guéant lorsqu'il était secrétaire général de l'Elysée. Des perquisitions ont été menées à leurs domiciles et au siège d'Eurocopter croit savoir Le Monde.

L'enquête est bien avancée car, à en croire Le Monde, "deux intermédiaires et une avocate niçoise, Me Degoul, proche de l'Elysée en 2010, ont été mis en examen en septembre dans ce dossier, suspectés d'avoir permis le versement d'importantes rétrocommissions". En effet, Tracfin, l'organisme antiblanchiment du ministère des Finances, a détecté en avril 2012, des mouvements de fonds suspects (plus de 300 000 euros) sur les comptes de Jean-François Etienne des Rosaies.

Mais le journal du soir va plus loin et indique que "Nicolas Sarkozy est lui-même soupçonné d'avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la demande du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev". Pressions qui auraient eu pour objectif d'éviter la prison à trois oligarques kazakhs proches du pouvoir et in fine  de "permettre la conclusion de ces mirifiques contrats" écrit le quotidien. Dans un entretien au Monde, le député centriste belge Olivier Maingain réagit : "Je connais les liens extrêmement étroits entre M. Sarkozy et nombre de parlementaires libéraux belges. S'il est avéré que le pouvoir législatif belge a été instrumentalisé par le pouvoir sarkozyste, pour, in fine, conclure un marché de vente d'hélicoptères, alors c'est un scandale d'Etat".

lu sur Le Monde

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