François Rebsamen : quand le ministre du Travail défend l'assouplissement des 35 heures dans une interview dépubliée<!-- --> | Atlantico.fr
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François Rebsamen : une interview coup de poing dépubliée
François Rebsamen : une interview coup de poing dépubliée
©Reuters

Douche froide

Un entretien choc publié sur le site du "Miroir", un magazine bourguignon, a été enlevé au bout de quelques minutes. Mais Internet n'oublie rien...

"Je me bats depuis longtemps pour une vision libérale de l’économie, de la vie de l’entreprise". C'est une entrevue à rebrousse-poil du ministre du Travail François Rebsamen qui a été publiée, ce vendredi matin, sur le site du magazine bourguignon "Le Miroir". Tellement à rebrousse-poil qu'elle a été retirée au bout de seulement quelques minutes...

La teneur de cet entretien, en effet, ne manquait pas de sel. "Le parti socialiste est en pleine mue idéologique. Moi je l’ai effectuée depuis longtemps : il faut donc l’expliquer" note-t-il pour justifier ses orientations d'obédience libérale. Mieux : les Français "ont conscience qu’il faut adapter notre système social, par ailleurs très protecteur : en renforçant les contrôles, en assouplissant les seuils, la législation sur les 35 heures, en autorisant le travail le dimanche". Et d'achever le tableau : "ils sont bien plus en avance que nous sur la nécessité d’un certain pragmatisme en politique".

Revenant par la suite sur sa fameuse proposition de renforcement du contrôle des chômeurs, "ce fut un véritable tollé médiatique, remarque-t-il. Politique aussi. Ce qui n’a pas empêché 60% de la population d’approuver ce message"

L'imbroglio, visiblement, est total. Marie d'Ouince, l'attachée de presse du ministre, est en effet intervenue pour démentir cette interview – que, selon "Le Monde", elle avait pourtant retweetée quelques instants avant. "Le fait qu'elle ait été retirée du site montre bien qu'il ne s'agit pas d'une interview", a-t-elle par la suite expliqué.

Problème : Internet n'oublie rien et l'entretien est, pour l'instant, consultable via le cache. Et le journaliste du "Miroir", de son côté, est formel : "J'ai bien précisé que c'était une interview. J'ai même tout enregistré". Après le seau d'eau reçu sur la tête ce jeudi, François Rebsamen doit s'apprêter à recevoir un torrent de remarques ce vendredi...

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