Budget 2015 : pour Michel Sapin, la France a "pris ses responsabilités" <!-- --> | Atlantico.fr
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Michel Sapin appelle l'Europe à prendre ses responsabilités en matière budgétaire
Michel Sapin appelle l'Europe à prendre ses responsabilités en matière budgétaire
©Reuters

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Le ministre des Finances a indiqué ce mercredi que "l'Europe doit elle aussi prendre ses responsabilités". Une phrase qui vise évidemment l'Allemagne.

Le budget 2015 a été dévoilé ce mercredi matin par Michel Sapin. Croissance, dette, déficit public, tout a été présenté. Et selon le ministre des Finances, le gouvernement fait ce qu'il faut pour redresser le pays. Selon lui, la France a "pris ses responsabilités". Puis il a visé l'Europe. Michel Sapin a expliqué depuis Bercy que "l'Europe doit elle aussi prendre ses responsabilités dans toutes ses composantes" face à la croissance hésitante et au risque de déflation.

Le ministre est aussi revenu sur le rôle que devrait avoir la BCE selon lui. "La Banque centrale européenne a décidé, elle met en oeuvre, ça a des effets. Que faisons-nous du point de vue budgétaire ? (....) Est-ce qu'on continue exactement comme avant au moment où il fallait lutter contre les dettes publiques accumulées et les risques d'éclatement de la zone euro ? Ou devons-nous agir en fonction de la situation actuelle pour retrouver cette croissance indispensable ? Ce sont les questions qui sont posées à chacun de nos pays, aux pays en situation excédentaire parce qu'ils ont eu le courage ou parce que des gouvernements précédents ont eu le courage de mener des réformes indispensables", a-t-il dit faisant allusion à l'Allemagne.

Selon toute vraisemblance, après la publication de ce budget 2015, la France va devoir négocier auprès de la Commission européenne et de ses partenaires concernant les trajectoires de finances publiques pour les années suivantes. Les promesses européennes de la France sur le déficit public à 3% du produit intérieur brut en 2015 et un quasi-équilibre structurel en 2017 semblent remises en question. Pour se justifier, Michel Sapin a jugé que les déficits dérapaient en raison de la conjonction exceptionnelle d'une faible croissance et d'une faible inflation. 

Dans un entretien au Monde ce mercredi matin, Michel Sapin expliquait déjà : "e n'est pas la France qui est en question aujourd'hui, c'est l'Europe. Peut-on continuer à réduire les déficits au même rythme alors que la croissance et l'inflation ne sont plus au rendez-vous ? Nous avons construit notre budget et notre trajectoire de réduction des déficits en fonction de cette question et de la réponse que nous y apportons. Oui, il faut continuer à réduire nos déficits, mais à un rythme compatible avec la reprise économique".

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