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Professions réglementées : journée de grève ce mardi, Emmanuel Macron réagit
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Mouvement d'ampleur

La mobilisation des représentants de plusieurs professions libérales s’annonce très suivie, en particulier dans les pharmacies où la quasi-totalité des officines seront fermées.

Les représentants de plusieurs professions libérales seront amenés à fermer les portes de leurs officines ou de leurs cabinets ce mardi. La raison de leur mécontentement : protester contre le projet gouvernemental de réforme des professions réglementées. 

"Si la réforme envisagée par le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique supprimait la réglementation instaurée par l’Etat, un véritable séisme secouerait le système de santé et remettrait en question la sécurité sanitaire dans notre pays", a expliqué notamment le Centre national des professions libérales de santé dans un communiqué.

Les pharmaciens, qui se mobilisent en grande majorité cet-après midi, redoutent l’entrée de groupes financiers qui viendrait fragiliser leur vocation de service public. En effet, près de 100 % des pharmacies seront en grève ce mardi, a précisé en fin de semaine l'Ordre des pharmaciens.

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Malgré cette forte mobilisation, il y aura tout de même la possibilité de se soigner en cas d'urgence. Dix à vingt pharmacies seront disponibles dans chaque département. En revanche, "ces officines observeront des gardes à volets fermés, c'est-à-dire qu'elles n'accepteront que les urgences pharmaceutiques", a indiqué Sébastien Ledunois, président du syndicat des pharmaciens d'officine de la Manche.

Les médecins généralistes et spécialistes sont également appelés à fermer leurs cabinets, même s’ils sont moins concernés par le projet de réforme. Le syndicat des médecins libéraux explique protester par solidarité avec les pharmaciens et les dentistes.

Les dentistes, eux aussi, redoutent le projet de loi. "Une telle mesure mettrait à mal la qualité de l’enseignement, sachant par ailleurs que les universités françaises sont déjà en surcapacité", fait valoir l’Ordre national des chirurgiens-dentistes. Enfin, les kinésithérapeutes, les ophtalmologistes, les laboratoires, les notaires, les avocats, les huissiers, les mandataires judiciaires et les greffiers des tribunaux de commerce sont également concernés par le projet de réforme. Tous ces secteurs seront donc mobilisés ce mardi. Une mobilisation qui a fait réagir Emmanuel Macron. Dans un entretien au quotidien Paris-Normandie paru ce mardi, le ministre de l'Economie dit "respecter" le mouvement. "C'est tout à fait légitime, je le respecte, mais c'est une manifestation contre des idées préconçues d'un projet qui n'a jamais été le mien" a-t-il dit soulignant qu'il y a "beaucoup de fausses idées qui circulent sur ce projet". 

Il indique que son projet "ne reviendra en aucun cas sur quelque sécurité juridique que ce soit ou sur quelque sécurité sanitaire que ce soit". "En aucun cas sur l'équilibre des territoires non plus" soutient-il encore. Le but est de "moderniser le pays" et de faire "baisser les prix pour les ménages et les entreprises".

lu sur le figaro

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