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Tchernobyl : affaire classée
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25 ans plus tard

L'enquête sur l'impact de Tchernobyl en France s’achève sur un non-lieu, 25 ans après la catastrophe.

[Mis à jour le mercredi 7, 17h30]

La Cour d'appel de Paris a clôturé ce mercredi l'enquête sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl en France, vingt-cinq ans après les faits, et mis hors de cause le seul prévenu dans cette affaire, l'ancien patron du Service central de protection contre les rayons ionisants (SCPRI), le Pr Pierre Pellerin.

Celui-ci avait été mis en examen en 2006 pour "tromperie aggravée". Il avait en effet affirmé au lendemain de la catastrophe, le 2 mai 1986,  que "ni la situation actuelle, ni son évolution ultérieure ne justifient dans notre pays quelques contre-mesures sanitaires que ce soit".

Les juges ont estimé que les conséquences sanitaires du passage du nuage radioactif n'étaient pas "mesurables". Soit, en d'autres termes, qu'il est impossible de prouver scientifiquement que l'augmentation des maladies dites "radio-induites", comme le cancer de thyroïde, dans les vingt-cinq dernières années est une conséquence de la catastrophe nucléaire.

"C'est une décision qui va laisser un goût amer du point de vue des victimes. Elle va également laisser un goût amer chez tous ceux qui, dans la société civile, ont attaché un intérêt à l'impact que peut avoir un nuage radioactif survolant un pays après une catastrophe nucléaire", a réagi Me Bernard Fau, l'avocat des parties civiles, ajoutant que l'association des victimes allait se pourvoir en cassation. Les victimes, elles, se disent indignées, comme Libération l'a constaté en Corse.

Si cette décision de justice arrive si tardivement, dix ans après le dépôt de la plainte de l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et de la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad), c'est qu'il est particulièrement difficile de faire le lien entre la catastrophe et les malades qui s'en pensent victimes.

Lu sur 20 minutes.fr

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