Air France : "Nous ne comprenons plus les motifs de cette grève" se plaint la direction, soutenue par Manuel Valls

La fin de la grève n'est visiblement pas pour tout de suite du côté d'Air France. Alors que le conflit entre dans sa deuxième semaine, plus de la moitié des vols restent annulés et ce, au plus tôt, jusqu'au 26 septembre prochain : 48% des vols seront ainsi assurés ce mardi.

Le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, a pourtant fait une concession ce lundi matin en annonçant suspendre, jusqu'à la fin de l'année, la création de filiales Transavia (la filiale low-cost d'Air France) en Europe, "hors France et Pays-Bas". Objectif affiché de la direction : "prendre le temps de mener un dialogue approfondi sur le projet et de construire avec les syndicats les garanties nécessaires".

Mais du côté des syndicats, cette annonce n'est pas bien passée : le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) y voit ainsi une "provocation" et un "écran de fumée qui n'offre pas plus de garanties que les annonces précédentes".

Alexandre de Juniac est visiblement dépité : "Puisque nous offrons des opportunités aux pilotes chez Transavia, sans changer les conditions de travail chez Air France, nous ne comprenons plus les motifs de cette grève" a-t-il regretté. Avant de menacer : "nous serons contraints de dénoncer l'accord de création de Transavia France actuellement en vigueur", autrement dit : le transfert des pilotes d'Air France chez Transavia ne se ferait plus sur la base du volontariat.

Sera-t-il aidé dans ce conflit par Manuel Valls ? Le Premier ministre, qui avait déjà appelé à la fin de la grève des pilotes, a réitéré ce lundi son appel après sa visite à Berlin avec Angela Merkel : il juge en effet les propositions de la direction "raisonnables".