Michèle Delaunay : l'ancienne ministre déléguée PS dénonce "ces élus qui n’ont jamais connu la vie réelle"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Michèle Delaunay : l'ancienne ministre déléguée PS dénonce "ces élus qui n’ont jamais connu la vie réelle"
Michèle Delaunay : l'ancienne ministre déléguée PS dénonce "ces élus qui n’ont jamais connu la vie réelle"
©Reuters

Réflexion

L'ancienne ministre déléguée aux personnes âgées du gouvernement Ayrault s'inquiète d'une classe politique "hors sol" et visiblement détachée de la réalité quotidienne des Français.

Comment comprendre la réalité quotidienne des Français, touchés par le chômage en hausse et une croissance en berne, quand on a toujours vécu dans le monde politique ? L'ancienne ministre déléguée aux personnes âgées Michèle Delaunay évoque et développe cette question dans un billet de blog publié ce samedi et particulièrement commenté sur les réseaux sociaux.

Elle qui, avant d'être députée de Gironde et d'entrer au gouvernement Ayrault, a été médecin (spécialisée en cancérologie et dermatologie), explique en quelques paragraphes "comment faire carrière sans mettre un pied dans la vraie vie" - tel étant le titre de son billet. Beaucoup de politiques pourraient se retrouver dans ce portrait : "Ils ont fait Sciences po, passé ou non un concours de l’administration, regardé autour d’eux… Et finalement trouvé un poste d’attaché parlementaire ou un job dans une collectivité et, pour les plus chanceux ou les plus habiles, dans un cabinet".

En filigrane, on devine dans cette analyse un retour suite à l'affaire Thomas Thévenoud : l'éphémère secrétaire d'Etat au commerce extérieur est en effet, après Sciences Po, rentré au cabinet de Laurent Fabius à Bercy à seulement 26 ans en tant que conseiller technique - avant de devenir son attaché parlementaire. "Ceux qui gagnent du premier coup sont les plus à risque : ils n’ont plus seulement le virus, mais la maladie. Grand air, bobine sur le journal après l’avoir eue sur de grandes affiches, ils sont quelqu'un, c’est à dire déjà plus tout-à-fait eux-mêmes" détaille Michèle Delaunay.

Même si, admet-elle sans sourciller, toute généralisation peut paraître hâtive ("Un nombre non négligeable de ces "porteurs de virus" viennent d’un "milieu modeste" (...). Ils ont réellement fait effort, passé des concours : ils resteront plus longtemps porteurs sains"), son analyse se réfère très directement à l'actualité et à un sentiment général : "Ce texte n’a d’autre objet que de répondre à un questionnement que j’entends plusieurs fois par jour depuis quelques semaines : comment cela est-il possible ?" note-t-elle.Et l'ancienne secrétaire d'Etat de prévenir que, lors des prochaines échéances électorales, "dans le choix que vous aurez à faire de l’un ou l’autre candidat à l’une ou l’autre élection, il peut n’être pas inutile de regarder s’il est passé par la case Réalité". Ses collègues, députés ou conseillers régionaux et cantonaux, sont prévenus.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !