Michel Sapin : "augmenter les impôts ? Non, c'est hors de question"

Michel Sapin veut faire face à la situation. Pour lui, il ne faut pas dramatiser. Malgré la situation difficile du pays, le ministre des Finances a indiqué ce jeudi matin sur France Info que le redressement du pays d'ici 2017 était encore

3% en 2017 ? "Je crois que si on veut être efficace, il faut regarder la réalité en face. L'année 2014 est délicate. Tout le monde disait qu'il y aurait 1% de croissance, il y en a en fait deux fois moins. Quand on a deux fois moins de croissance, on ne boucle pas exactement le même budget. La situation est grave. La question n'est pas Bruxelles, c'est la France. Il faut dire la vérité aux Français. Au niveau européen, chacun doit prendre ses responsabilités. Nous avons des taux d'intérêt bas, il faut donc continuer à en bénéficier".

Les réformes ? "On jugera la France en fonction des réformes faites pour qu'il y ait plus d'investissement et d'embauches et pour que l'économie française se redresse".

Les économies ? Le chiffre de 21 milliards est devenu une obsession. Quand il y a une difficulté budgétaire, pour atteindre les objectifs, on va augmenter les impôts ? Non, c'est hors de question. Ce serait la facilité. On va diminuer les dépenses. On va diminuer nos dépenses dans le train de vie de l'Etat, dans les collectivités terrritoriales et dans la Sécurité sociale. Je le répète, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts. On ne va pas en rajouter en prenant du pouvoir d'achat aux uns et aux autres".

L'affaire Thévenoud ? "La responsabilité est personnelle. Qu'il ait des difficultés pour payer ses impôts, cela arrive mais qu'en connaissance de cause, il prenne une place au gouvernement, non. Il a mis en cause la crédibilité du gouvernement et la parole politique. Il doit prendre une décision qui est personnelle. C'est le seul moyen de laver l'affront qu'il a fait aux Français".

Le livre de Valérie Trierweiler ? "Je pense que sa mise au point est nécessaire. Il y a beaucoup de choses inexactes et blessantes. On ne doit pas mettre en cause l'engagement de gauche de François Hollande. C'est un homme blessé et il a voulu là aussi dire la vérité".