Livre de Valérie Trierweiler, affaire Thévenoud, sondages désastreux : les 24 heures noires de François Hollande<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande a vécu une journée noire le 4 septembre
François Hollande a vécu une journée noire le 4 septembre
©Reuters

Marabouté

Le président de la République a connu un "jeudi noir". De nombreux proches ont fait part de leurs inquiétudes.

C'est une rentrée compliquée pour François Hollande avec un chômage en hausse et une croissance atone. Le président de la République n'avait sans douté pas prévu autant de difficultés. Mais il était sans doute loin de penser ce qui allait lui "tomber dessus" le jeudi 4 septembre. Le chef de l'Etat a en effet vécu une journée catastrophique.

Tout a commencé par la parution du livre de Valérie Trierweiler. "Merci pour le moment" a constitué un premier choc pour François Hollande qui ne s'attendait pas à voir cet ouvrage raconter des instants aussi intimes de sa vie. Hollande a clairement accusé le coup. "Il est atterré, il est un peu KO" a raconté un proche. Même s'il doit "faire face" comme le dit une autre source, le coup est rude. Il faut dire que Valérie Trierweiler n'y va pas de main morte avec des passages qui décrivent un président cynique. "Il s'est présenté comme l'homme qui n'aime pas les riches. En réalité, le président n'aime pas les pauvres. Lui, l'homme de gauche, dit en privé: 'les sans-dents' très fier de son trait d'humour" relate notamment un passage qui fait énormément de tort au président. Même si Manuel Valls et Ségolène Royal ont volé à son secours, "le mal est fait" dit un proche. D'autant qu'à la mi-journée, l'ouvrage avait enregistré 15 000 ventes dans les magasins Fnac, soit un démarrage trois fois plus fort que le best-seller des cinq dernières années "Cinquante nuances de Grey".

Arrivaient ensuite différents sondages sur sa cote de popularité. Les points s'envolent, c'est la descente aux enfers pour François Hollande. La pire des études étant celle de TNS-Sofres pour Le Figaro Magazine, qui le crédite de 13% seulement. Du jamais vu pour un président dans ce baromètre. Un autre sondage montre qu'il plombe même la cote de Valls qui perd 14 points pour descendre à 30% d'opinions favorables. Idem dans l'enquête CSA-Les Échos-Radio Classique : -4 points pour François Hollande à 19%, -6% pour son Premier ministre à 31%.

La journée est "difficile" confie un des proches du président. Mais rien n'est terminé. Vers 18h00, la nouvelle tombe : Thomas Thévenoud, secrétaire d'état au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l'étranger est démis de ses fonctions seulement 9 jours après la formation du deuxième gouvernement. L'Elysée évoque dans un premier temps des "raisons personnelles", puis Matignon précise que sa démission est intervenue "suite à une situation découverte après sa nomination". Plus tard dans la soirée, une source gouvernementale lâche qu'il s'agit "de problèmes de conformité avec les impôts", identifiés lors des nouveaux contrôles effectués sur les membres du gouvernement. Vers 21h00, Thomas Thévenoud reconnaît à l'AFP "des retards de déclaration et de paiement". Comble de la situation : Thomas Thévenoud avait été élu vice-président de la mission d'information sur la fraude fiscale et vice-président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac.
François Hollande est parait-il "furieux". Qu'importe, à la fin de cette journée noire du 4 septembre, son image est encore un peu plus écornée. "On ne tiendra pas jusqu'en 2017" confie un proche à Rue 89. A ce rythme, la fin de son quiquennat s'annonce délicate.

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