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Bettencourt-Sarkozy :
l'infirmière dément les remises d'argent liquide
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Rebondissements

La juge Prévost-Desprez affirme que cette employée de Mme Bettencourt aurait vu Nicolas Sarkozy sa faire remettre des espèces chez la milliardaire.

Mis à jour à 18h40 :

L'infirmière, interrogée par Marianne, dément :

"Lorsque j’ai été auditionnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez, assure-t-elle, je ne lui ai pas parlé de remise d’enveloppes à Nicolas Sarkozy, ni à personne d’autre. Je n’en ai parlé ni à la juge, ni à sa greffière."

Cependant, elle dit avoir subi de nombreuses pressions de la part de personnes non identifiées :

"J’ai reçu des menaces de mort. On m’a fait savoir qu’à cause de mon témoignage dans l’affaire Banier-Bettencourt (NDLR, le 24 janvier 2008), on allait retrouver mon corps dans la Seine."

Mis à jour à 11h :

Le gouvernement a démenti les accusations portées par la juge Prévost-Desprez via la voix de sa porte-parole, Valérie Pécresse. "Quand on a des accusations à porter, on ne les porte pas dans un livre ou dans la presse, on les porte devant la justice", a-t-elle déclaré. "Si jamais il y a des accusations à porter, on doit les porter devant la justice, c'est la justice qui dit la vérité dans ce pays et la méthode utilisée est pour le moins particulière", a-t-elle ajouté.

Martine Aubry a quant à elle réagit en réclamant l'ouverture d'une enquête : "Je ne comprends pas que Madame la juge n'ait pas exprimé cela devant le procureur même si je sais les pressions dont elle a été l'objet et dont elle s'est d'ailleurs plainte", a déclaré la candidate à la primaire sur BFM TV/RMC. "Je pense qu'aujourd'hui - je l'espère en tout cas - une nouvelle enquête va être ouverte. C'est ce qui se passe normalement dans un pays où la justice est indépendante et libre. Quand une allégation se retrouve sur la place publique, une nouvelle enquête doit avoir lieu", a-t-elle ajouté.

Le feuilleton reprend fort en cette rentrée. Dans un livre à paraître jeudi, la juge Isabelle Prévost-Desprez, anciennement en charge d'un volet du dossier Bettencourt au tribunal de grande instance de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, et dont elle a été dessaisie fin 2010, affirme qu'un témoin a constaté que Nicolas Sarkozy s'était fait remettre des sommes en liquide au domicile de la milliardaire.

"L’infirmière de Liliane Bettencourt a confié à ma greffière, après son audition par moi : 'J’ai vu des remises d’espèces à Sarkozy, mais je ne pouvais pas le dire sur procès-verbal.'", affirme la juge dans un passage du livre, rapporté par Libération mercredi 31 août (édition abonnés).

Le livre, signé de deux journalistes du "Monde", renferme un témoignage long, précis et réfléchis de la magistrate, qui explique avoir été écartée de l'affaire en raison du risque que celle-ci représentait pour l'Elysée : "Ce procès représentait pour l’Elysée un risque majeur, il y avait 90 % de chances pour que ce soit déflagratoire. Il fallait me dessaisir par tous les moyens. Il était impératif de me débarquer."

L'entourage de la magistrate dit "s'attendre à des poursuites disciplinaires".



Lu sur Libération

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