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Unité affichée à la clôture de l'université d'été
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PS

Les six candidats à la primaire ont pris la pose pour la photo de famille.

Mis à jour lundi à 7h

L'université du PS à La Rochelle a pris fin, dimanche 28 août, sur une photo de famille alignant les six candidats à la primaire, dont le premier tour se tiendra le 9 octobre. Montés sur l'estrade, François Hollande, Martine Aubry, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et le radical de gauche Jean-Michel Baylet se tenaient les mains en l'air, face à une salle saluant cette image d'unité.

Un peu plus tôt, Harlem Désir, le premier secrétaire du parti par intérim, s'est lancé dans une vive critique de la majorité. "Nous n'accepterons jamais aucune forme de complicité (...) entre l'extrême droite et la droite qui se dit républicaine", a-t-il fait savoir. "Il faut que cesse cette dérive qui fait passer Claude Guéant de grand commis de l'Etat à triste copie de Bruno Gollnisch".

Le maire de La Rochelle, Maxime Bono, a quant à lui salué "l'arrivée triomphale et groupée de tous nos candidats, à l'image de ces trois jours de débats".

Alors que les sondages donnent François Hollande gagnant, sa principale rivale, Martine Aubry, a tenté de prendre ses distances : "Quel match ? Le match ne fait que commencer", a déclaré la maire de Lille. Même stratégie du côté de Ségolène Royal : "Ceux qui croient qu'un match est plié avant même d'avoir été joué, en général perdent le match", a affirmé la candidate malheureuse de 2007.

A huit mois du premier tour de l'élection présidentielle et un mois et demi de la primaire socialiste, l'ouverture de la traditionnelle université d'été de la Rochelle du PS n'a guère réchauffé l'ambiance entre les prétendants socialistes, sommés de faire valoir leurs différences sans mettre à mal l'unité du parti. Le mot d'ordre est clair : "ne donner aucun argument, dénigrement, disqualification, que la droite pourrait utiliser" pendant la campagne.

La bataille a pourtant commencé dès jeudi avec une déclaration de François Hollande, toujours favori des sondages avec 42% des intentions de vote (contre 31% pour Martine Aubry et 18% pour Ségolène Royal selon un sondage Ipsos/Logica), : « Il se trouve que j'ai peut-être plus de responsabilités que d'autres, parce que je suis regardé plus que d'autres comme pouvant éventuellement gagner. » Son entourage se serait également plaint de la sur-représentation des fidèles de Martine Aubry dans les ateliers prévus à la Rochelle.

« Quand j'ai pris le Parti socialiste, nous faisions pitié »

Interrogée vendredi matin sur France Inter, la première secrétaire ne s'est pas privée d'une pique à son prédécesseur : "quand j'ai pris le Parti socialiste, nous faisions pitié". Ce qui ne l'a empêchée de promettre avec son rival "fraternité" et "responsabilité" : "Les socialistes sont unis, comme ils l'ont été mardi soir [au bureau national «spécial crise» du parti, ndlr]".

Ségolène Royal a emboîté le pas à la maire de Lille en déclarant à propos des critiques sur le bilan de François Hollande à la tête du PS : "Ce n’est pas fauxUn responsable politique doit accepter d’être évalué sur son action. François Hollande avait promis de faire passer le PS de 100.000 à 700.000 adhérents, cela n’a pas été fait. Comme la réforme du parti." Brocardant à nouveau les sondages et la "manipulation des esprits", la présidente de la la région Poitou-Charente a mis en garde contre "la tentation de faire taire tout débat sous prétexte de ne pas diviser" : "la politique c'est la compétition, c'est le débat, il ne s'agit pas d'être sympa".

Des déclarations qui en feraient presque oublier la venue surprise de l'ancien Premier ministre Lionel Jospin, à la Rochelle pour la première fois depuis 2006. Le dernier chef de gouvernement socialiste a tenu à afficher sa neutralité dans la bataille de la primaire qui se prépare : "Je serai le soutien de celui ou celle qui sera désigné dans cette primaire pour porter nos couleurs et aussi apporter un espoir, tous ont du talent, tous ont été proches de moi. Ce n'est pas moi le plus important aujourd'hui."

Lu sur Libération.fr

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